Le 30 novembre 2017, les membres du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe ont écouté la lecture d’un appel écrit par l’ancien métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Philarète au patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et à l’épiscopat de l’Église orthodoxe russe, datée du 16 novembre de l’année en cours, avant de publier un arrêt au sujet de cette requête.

Commentant les informations erronées répandues dans les médias peu après la publication de cet arrêt, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a déclaré : « Malheureusement, l’agence « Interfax » n’a pas correctement rendu l’essence de la lettre adressée par l’ancien métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Philarète à Sa Sainteté le patriarche Cyrille et à l’épiscopat de l’Église orthodoxe russe. »

« La notion de « grâce » ne fait pas partie du vocabulaire canonique de l’Église orthodoxe et n’a pas été employée dans cette lettre, a expliqué le métropolite Hilarion. Il s’agit d’annuler « toutes les décisions, notamment les sanctions et les excommunications… au nom du rétablissement de la paix voulue par Dieu entre les chrétiens orthodoxes de même foi, et de la réconciliation des peuples. »

La lettre se termine par ces mots : « Je demande pardon de tous les péchés que j’ai commis en paroles, en actions et par tous mes sens, et je pardonne sincèrement à tous de tout cœur. »

« Ces paroles ont été perçus par les membres du Concile épiscopal comme un témoignage du désir d’entamer des négociations pour surmonter la triste séparation qui dure depuis un quart de siècle. C’est pour mener des négociations, et non pour une quelconque « grâce » que le Concile a formé une commission » a précisé le président du DREE (l’Arrêt du Concile épiscopal cité ci-dessus précise qe la commission est créée pour mener des négociations avec ceux qui s’étaient séparés de la communion ecclésiastique).

« J’estime important que les personnes qui seront par la suite engagées dans ces négociations ne réagissent pas à la présentation déformée des décisions de l’Église dans les médias. La position officielle de l’Église s’exprime dans les arrêts adoptés par l’autorité ecclésiastique et rendus publics sur ses propres ressources d’information » a conclu le métropolite Hilarion.

L’ancien métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Philarète : « Je demande pardon de tout ce en quoi j’ai péché, en parole, en action et par tous mes sens »

Le Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe, qui se poursuit actuellement à Moscou, a entendu la lecture d’un appel écrit de l’ancien métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine à Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie.

La lettre demande le rétablissement de la communion eucharistique et de prière avec les chrétiens membres du schisme ukrainien, et l’annulation « de toutes les décisions, notamment des sanctions et des excommunications… au nom du rétablissement de la paix voulue par Dieu entre les chrétiens orthodoxes de même foi, et de la réconciliation des peuples. »

La lettre s’achève sur ces mots : « Je demande pardon de tout ce en quoi j’ai péché, en parole, en action et par tous mes sens, et je pardonne sincèrement à tous de tout cœur. »

Le Concile épiscopal a reçu avec satisfaction cet appel qui constitue un pas vers la résolution du schisme et le rétablissement ecclésial, de la part de ceux qui s’étaient jadis écarté de l’unité avec l’Église orthodoxe ukrainienne canonique.

Le Concile a nommé une commission chargée de poursuivre les négociations avec ceux qui s’étaient écartés de la communion ecclésiale. Ses membres en sont : le métropolite Hilarion de Volokolamsk (président), le métropolite Antoine de Borispol et de Brovary (Église orthodoxe ukrainienne), le métropolite Théodore de Kamenets-Podolski et de Gorodok, le métropolite Métrophane de Lougansk et d’Altchevsk (Église orthodoxe ukrainienne), l’archiprêtre Nicolas Balachov, l’archiprêtre Nicolas Danilievitch (Église orthodoxe ukrainienne), l’archiprêtre Igor Iakimtchouk (secrétaire).