« Il est évident qu’une partie de la société réagira négativement à ce qui se passe dans l’Église, et que les médias s’en feront l’écho » a souligné le patriarche Cyrille, dans son rapport au Concile épiscopal du 29 novembre 2017.

« L’Église n’est pas neutre envers les phénomènes de la vie sociale. Lorsque ces phénomènes sont en contradiction avec l’Évangile, l’Église rappelle aux hommes que la voie qu’ils ont choisie n’est pas bénie de Dieu. Cela peut irriter certaines parties de la société » a poursuivi le patriarche.

« Certes, les réaction négatives s’accentuent à cause de certains actes, des défauts, de paroles imprudentes de quelques ministres du culte. Malheureusement, il se trouve des clercs qui donnent périodiquement des prétextes à ceux qui cherchent des prétextes (cf II Co 11, 12). Les conflits, les scandales sont instantanément connus et vivent plus longtemps dans l’espace informatif que les publications positives, qui ne font souvent pas de bruit » a rappelé le patriarche Cyrille.

« Nous sommes appelés à être la lumière du monde (cf Mt 5, 14), a déclaré Sa Sainteté. Le langage de la prédication du Sauveur et des apôtres, et, partant, le nôtre, est un langage d’amour. En participant à la vie de la société, nous devons témoigner de la Vérité. Il est triste de voir ce témoignage foulé aux pieds uniquement parce que nous ne choisissons pas les intonations ni la forme qui conviennent. »

« En proclamant ou en défendant les valeurs évangéliques, nous devons être prudents dans le choix des mots. Il faut dénoncer le péché sans humilier l’homme. Rappelant les conséquences malheureuses qu’entraînent les écarts à la volonté de Dieu, nous ne devons pas encourager les gens à aller vers le gouffre par des paroles inconsidérées » a déclaré le primat de l’Église russe.

« Que la parole que nous adressons à la société, y compris au moyen des médias, soit sincère, et non pas prétentieuse ou hypocrite. Quelle soit riche en contenu, et ne soit pas une déclaration vide de sens. Qu’elle conforte, sans être doctorale ni accusatrice. Afin que même en rappelant les interdits nous nous soucions avant tout de diriger les êtres humains vers l’amour divin » a conclu le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie.