Le Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe débute le 29 novembre 2017 à la salle des Conciles de l’église du Christ Sauveur de Moscou. Le programme du Concile comprend les célébrations du centenaire du rétablissement du patriarcat et de l’intronisation du patriarche Tikhon, qui eut lieu le 4 décembre 1917, en la fête de l’Entrée au temple de la Mère-de-Dieu, à la cathédrale de la Dormition du Kremlin.

Avant le Concile, les reliques de saint Tikhon, patriarche de Moscou, ont été apportées depuis le monastère du Don, où elles reposent, à la cathédrale du Christ Sauveur.

Le début des séances a été précédé par la célébration de la Divine liturgie, présidée par l’archiprêtre Mikhaïl Riazantsev, recteur de la cathédrale, en concélébration avec le clergé moscovite. Le patriarche Cyrille et les hiérarques venus participer au Concile assistaient au service divin.

Avant la célébration, une nouvelle châsse abritant les reliques de saint Tikhon et confectionnée à l’occasion du centenaire de la restauration du patriarcat dans l’Église orthodoxe russe, a été installée au centre de l’église. Le 18 novembre 2017, centième anniversaire de l’élection de saint Tikhon, la châsse a été bénite par le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie dans l’église principale du monastère du Don.

A la fin de la liturgie, les hiérarques ont accueillis les reliques de saint Tikhon, apportées du monastère du Don. Le patriarche Cyrille s’est dirigé vers les portes occidentales de l’église du Christ Sauveur, pour accueillir les reliques, transportées en automobile. Le métropolite Arsène d’Istra, premier vicaire du patriarche pour Moscou, l’archevêque Serge de Solnetchnogorsk, les évêques Tikhon de Podolsk et Paramon de Bronnitsa ont porté le cercueil renfermant les vénérables reliques et l’ont déposé dans la châsse au centre de l’église du Christ Sauveur.

Le patriarche Cyrille a célébré un office d’intercession pour l’ouverture du Concile épiscopal. Sa Sainteté concélébrait avec le métropolite Arsène d’Istra, l’archevêque Serge de Solnetchnogorsk, directeur du Secrétariat du Patriarcat de Moscou, les Tikhon de Podolsk et Paramon de Bronnitsa, l’archiprêtre Mikhaïl Riazantsev, des clercs moscovites.

Sa Sainteté a lu une prière demandant à Dieu sa bénédiction pour les travaux du Concile.

Après la vénération des reliques de saint Tikhon, le primat de l’Église orthodoxe russe a prononcé une homélie :

« Béatitude, éminences, excellences, chers pères, frères et sœurs !

Je vous souhaite la bienvenue en ce premier jour de notre Concile. Devant les reliques de saint Tikhon, revenu en cette église où a eu lieu son élection, revenu dans ses reliques, face à ce miracle de Dieu, nous sommes affermis dans la foi et nous corrigeons spirituellement. L’Église est, en effet, hors du temps et de l’espace. L’Église est la présence du Royaume de Dieu sur la terre. Cette entrée de saint Tikhon sous les voûtes de cette église, lui qui finit si tristement sa vie, qui passa par de telles souffrances avant sa mort, puis fut crucifié par l’histoire, calomnié, effacé des pages de l’histoire, nous l’accueillons aujourd’hui solennellement à la veille du centenaire de son accession à la chaire patriarcale de Moscou.

Ce qui se passe est bien sûr une manifestation de la présence divine dans nos vies, une manifestation de la force et de la gloire de Dieu. Dieu fasse que ces signes majestueux de la miséricorde divine sur nous, sur notre Église, nous affermissent dans nos travaux quotidiens et dans les travaux du Concile épiscopal de notre Église. On convoque des conciles pour résoudre ensemble les principales questions qui se posent à l’Église. Mais le Concile est aussi une expérience d’une force immense, une expérience spirituelle, lorsque les hiérarques prient et œuvrent ensemble, ayant conscience de leur responsabilité historique pour chaque mot prononcé, pour chaque acte. Ils travaillent ensemble, affermissant l’unité de la Sainte Église catholique et apostolique.

Le Concile, ce n’est pas seulement une réflexion, ce ne sont pas seulement des interventions, pas seulement des documents, c’est avant tout une œuvre spirituelle commune, qui commence par la prière et se poursuit durant les réunions conciliaires. Que le Seigneur nous aide tous à vivre avec gloire et honneur les saints jours du Concile, pour que notre Église sorte du Concile encore plus forte, spirituellement concentrée dans l’unité, forte afin que chacun de nos mots soit convainquant et salutaire pour tous les hommes prêts à entendre cette parole et qui se règlent sur cette parole dans leur marche vers le Royaume des cieux.

Que le Seigneur Tout-puissant, par les prières de saint Tikhon, affermisse notre esprit, qu’Il garde de tout mal l’épiscopat de notre Église, rassemblé au Concile épiscopal à la veille du centenaire de la restauration du patriarcat dans l’Eglise orthodoxe russe. Amen. »