Un sondage, effectué récemment aux États-Unis, a montré une hausse de la croyance religieuse chez les très jeunes gens, représentants de la «génération Z». A notre époque, marquée par la pandémie de coronavirus et par d’autres troubles bouleversant la société, les jeunes nés entre 2001 et 2010 s’en remettent beaucoup plus à Dieu que leurs aînés, surpassant même les personnes nées avant la fin de la Seconde guerre mondiale dans ce domaine.

Parlant de ces dispositions chez les jeunes, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a constaté que la religiosité connaissait une hausse stable dans différents pays du monde, notamment aux États-Unis, dans plusieurs pays d’Europe occidentale et dans d’autres régions.

«Je repense à l’époque soviétique, où l’on nous assurait que la religion était un phénomène en voie de disparition, qu’elle n’intéressait que les vieillards ou les personnes n’ayant pas trouvé leur place dans la société et cherchant une consolation dans la foi. Dans les années 60, sous Khrouchtchev, on pariait que la religion mourrait définitivement dans vingt ans: on construirait le communisme en deux décennies, et la religion disparaîtrait d’ici-là. On le voit, cela ne s’est pas passé ainsi: en Russie, la renaissance spirituelle a commencé il y a trente ans et elle se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Il y a de plus en plus de gens, dont des jeunes, qui viennent à l’église» a constaté l’archipasteur.

Selon Mgr Hilarion, l’Église fait beaucoup pour que les jeunes se sentent chez eux dans les églises. «Certaines paroisses ont des mouvements de jeunesse, des clubs de jeunes. Nous travaillons avec les jeunes par le biais des réseaux sociaux, par les médias. Les fruits de ces efforts sont visibles».

En même temps, force est de constater qu’il reste encore un très grand nombre de jeunes qui ne sont pas pratiquants, n’appartiennent à aucune tradition religieuse, voire sont mal disposés envers l’Église, a constaté le hiérarque.

«Je pense que nous, ecclésiastiques et pratiquants, devons travailler avec cette partie de la société. Nous sommes prêts à dialoguer, à répondre aux questions», a assuré le métropolite.

Selon lui, le dialogue et la compréhension de l’utilité de la religion sont très importants, notamment dans l’optique d’une société équilibrée.