Le speaker de la Chambre des représentants des États-Unis a annoncé que des notions aussi désuètes que « mère », « père », « fille », etc, n’avaient plus leur place au Congrès. Les termes et les pronoms utilisés devraient désormais être neutres du point de vue du genre. Ainsi, au lieu de « chairman » (président), on dira simplement « chair », au lieu de « petit-fils » et de « petite-fille » on recourra au terme de « petit-enfant », etc.

Commentant ces innovations, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a remarqué que cette tendance commençait à s’introduire en Russie. Depuis peu, on débat de la féminisation des noms de métiers, de fonctions. « En russe, en règle générale, les femmes sont désignées par des mots féminins et les hommes par des noms masculins. Mais il y a des exceptions. Le mot « professeur », par exemple, est masculin, mais il s’applique aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Il en va de même du mot « écrivain », qui peut désigner un homme comme une femme. Le substantif « écrivaine » existe, mais certaines femmes-écrivains n’aiment pas qu’on les appelle écrivaines, elles se considèrent comme écrivains. C’est plutôt une affaire de goût. Marina Tsetaïeva, pour autant que je me souvienne, disait qu’elle n’était pas une poétesse, mais un poète » a raconté l’archipasteur.

« Cependant, a souligné Mgr Hilarion, quand ce qui est affaire de goût passe sur le plan politique, les choses peuvent devenir sérieuses, parce que la disparition de notions aussi fondamentales que mère, père, fils, fille, frère ou sœur du lexique politique ne témoigne pas seulement d’une mode ou de nouveaux goûts, mais d’une volonté délibérée de détruire la famille traditionnelle. »

Selon lui, ces mesures sont très inquiétantes, aussi bien pour le Congrès américain que pour la société américaine en général. « Malgré la mode du politiquement correct, la société américaine de base est profondément traditionnelle, a rappellé le président du DREE. En Amérique, il y a beaucoup de croyants, beaucoup de familles nombreuses composées d’un père, d’une mère, de fils et de filles, de frères et de sœurs, et elles n’ont absolument pas l’intention de renoncer à ces appelations, ni à leur mode de vie familial. Plus l’élite politique s’éloignera du peuple, plus le discours politique s’éloignera de ce qui fait la vie des citoyens, plus il deviendra difficile, je pense, aux hommes politiques de garder le pouvoir. »