Quelle conception avoir de l’être humain, de la personne ? Depuis toujours, la réponse à cette question détermine la vie privée et sociale de l’homme. Si profondes que soient les différences entre diverses cultures et civilisations, chacune possède une certaine notion des droits et des devoirs de la personne humaine. Le monde moderne s’est, dans une grande mesure, persuadé de ce que la notion des droits de l’homme est, en soi, susceptible de favoriser au mieux l’épanouissement de la personne, de nous amener à des structures sociales optimales. La référence aux droits de l’homme ne permet que trop souvent de mettre en pratique des principes qui contredisent les fondements mêmes de la foi chrétienne. Les chrétiens sont incités par les structures politiques et sociales, d’une manière coercitive, à agir, voire à penser, à l’encontre des commandements divins. Or, cela fait obstacle à la réalisation du but essentiel de toute vie humaine : se délivrer du péché et parvenir au salut. Dans ce contexte, l’Église, se fondant sur les Saintes Écritures et la Sainte Tradition, a vocation à rappeler les thèses essentielles de la doctrine chrétienne sur la personne humaine, à exposer son appréciation de la théorie des droits de l’homme et de la manière dont cette théorie est mise en pratique.