Le 23 novembre, l’Église orthodoxe fait mémoire du supplice de saint Georges. En Géorgie, cette mémoire, dite la « Guiorgoba », est fêtée avec une solennité particulière.

Avec la bénédiction de Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le métropolite Nicolas d’Akhalkalaki, de Kumurdo et de Kars, a célébré la Divine liturgie à l’église Saint-Georges-des-Géorgiens, où se réunit la diaspora orthodoxe géorgienne.

L’archipasteur concélébrait avec l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, ainsi qu’avec les clercs de la paroisse et des représentants de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie et de l’Église orthodoxe en Amérique.

La communauté géorgienne de Moscou fêtait ce jour le 270e anniversaire de la consécration de la première église Saint-Georges-des-Géorgiens, fondée par le roi Vakhtang VI.

Les prières étaient chantées en slavon d’église et en géorgien. La célébration a été suivie d’une procession.

Le métropolite Nicolas a prononcé une homélie, appelant les fidèles à se mettre à l’écoute de l’Écriture Sainte et des Vies de saints. Il leur a proposé de s’interroger sur les causes de la vénération dont fait l’objet saint Georges en Géorgie et en Russie. « L’essentiel, a dit le hiérarque, c’est le témoignage. Saint Georges n’a cessé de témoigner du Christ, à tout prix, et ce témoignage a vaincu la mort, portant en lui les germes de la résurrection. »

Parlant des épreuves ayant frappé le monde en 2020, avec la pandémie de COVID-19, le métropolite Nicolas a mentionné les hiérarques serbes, russes et géorgiens, victimes ces derniers temps de la maladie : le patriarche Irénée de Serbie, le métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral, le métropolite Théophane de Kazan et du Tatarstan, l’évêque Lazare de Borjomi et de Bakouriani.

L’archipasteur a rappelé que l’église Saint-Georges-des-Géorgiens de Moscou datait de 1750. En 1930, elle avait été fermée par les autorités soviétiques. En 1992, le père Dimitri Samadbeguichvili, futur évêque Lazare de Borjomi et de Bakouriani, avait célébré la première liturgie dans l’église réouverte.

L’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, a salué le métropolite Nicolas au nom du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. Le père Nicolas a remercié le hiérarque de « sa fidélité à l’amitié et à la fraternité entre les Églises orthodoxes russe et géorgienne », soulignant qu’aucune puissance du monde ne pourrait détruire ces liens fraternels.

« Notre unité orthodoxe est indissoluble, et nous lui serons fidèles. Cette communauté remarquable, le faubourg géorgien, dans le centre de Moscou, existe depuis 270 ans. Certes, les paroissiens de l’église sont aujourd’hui dispersés dans l’ensemble de la mégapolis. Mais c’est ici qu’est leur cœur spirituel, c’est ici qu’ils peuvent prier Dieu dans leur langue, Le glorifier, sans se séparer nullement de l’Église orthodoxe russe dont cette église est une paroisse » a déclaré l’archiprêtre Nicolas Balachov.

« Le Seigneur nous unit dans la charité, nous qui sommes si différents. Nous pouvons parler différentes langues, avoir des opinions, des préférences politiques, des goûts différents, mais cela ne nous empêche pas d’être ici un seul corps dans le Seigneur. Cette vérité, Monseigneur, vous l’avez aujourd’hui confirmée en célébrant dans cette sainte église » a dit le vice-président du DREE.

Dans le courant du pèlerinage qu’il effectue en Russie avec la bénédiction de Sa Sainteté le patriarche Cyrille, le métropolite Nicolas est intervenu lors de la conférence « Russie. Géorgie. Orient chrétien. Liens spirituels et culturels », organisée par le Musée André Roubliov. Il a aussi participé à la pannychide pour le premier directeur du musée, D. Arsenichvili, et visité le monastère Saint-Alexandre-de-Svir.