Le 15 février 2020, après la Divine liturgie, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a accueilli un groupe de jeunes de l’Union russe des chrétiens baptistes évangéliques, à l’église Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés de Moscou. Le groupe était conduit par le vice-président de l’URCBE, V. Ignatenkov.

R. Akhmatkhanov, collaborateur du Secrétariat des relations interchrétiennes du DREE, participait à la rencontre.

Souhaitant la bienvenue aux jeunes gens, le métropolite Hilarion leur a expliqué le sens de l’église dans l’orthodoxie, et l’essence de la vie chrétienne du point de vue de la théologie orthodoxe.

« Vous savez bien sûr que les églises orthodoxes se différencient d’un bâtiment ordinaire par plusieurs particularités, avant tout par l’abondance d’icônes à l’intérieur du temple lui-même, – a rappelé le métropolite. Notre église, de ce point de vue, sort de l’ordinaire. Elle a été bâtie en plusieurs étapes. La partie de l’église où nous nous trouvons actuellement a été construite au XIXe siècle. Il n’y aucune icône sur les murs. Mais dans les autres églises il y a beaucoup d’icônes murales. Chaque icône, disait le père Paul Florenski, un théologien orthodoxe, est une fenêtre sur l’autre monde. Les saints, les anges, la Mère de Dieu, Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur, nous regardent depuis l’icône. En vénérant les icônes, nous  ne vénérons pas une planche et des couleurs, ni une toile et des peintures, mais celui qui y est représenté. Tel est le sens de l’icône. »

Le métropolite Hilarion a souligné que l’église était principalement destinée à la célébration des sacrements, avant tout du principal sacrement de l’Église, l’Eucharistie, instituée par le Seigneur Jésus Christ la veille de Sa passion rédemptrice, de Sa mort sur la croix et de Sa résurrection.

« Dans l’orthodoxie, le Sacrement de l’Eucharistie est le souvenir de la Sainte-Cène, célébrée par Jésus Christ, a dit le métropolite Hilarion. Le prêtre ou l’évêque, lorsqu’il célèbre la Liturgie, occupe la place du Christ à la Sainte-Cène. Seulement, nous croyons que ce n’est pas le prêtre, mais le Christ Lui-même qui célèbre l’Eucharistie. Quand la communauté prie pour que le pain et le vin deviennent Corps et Sang du Christ, nous croyons qu’ils deviennent Son Corps et Son Sang. Non pas symboles, consommés en souvenir de la Sainte Cène, mais le Corps réel, le Sang réel du Christ. Par la communion, nous nous unissons à Dieu non seulement spirituellement, mais aussi rationnellement et aussi physiquement. Le Corps du Christ vient en notre corps, Son sang devient notre sang. »

Suivant le témoignage de Mgr Hilarion, la tradition orthodoxe et la doctrine orthodoxe sur l’homme sont bâties sur « l’idée que l’homme peut communier à Dieu ». Le hiérarque a constaté que les théologiens de l’Église ancienne appelaient cette communion à Dieu « divinisation », qui signifie que l’homme devient semblable à Dieu et s’unit à Lui autant que possible. Monseigneur a aussi souligné que « lorsque l’homme s’unit à Dieu, il reste homme, avec toutes ses propriétés et ses capacités humaines, mais sa nature est pénétrée de la présence divine ».

« Nous observons ce phénomène, avant tout, en Jésus Christ, en Lequel nous croyons comme étant Dieu incarné, a poursuivi le métropolite Hilarion. Il est Dieu, et en même temps homme. Par Son humanité, Il possède les mêmes attributs que tout homme ordinaire, toute la gamme des émotions humaines lui est accessible. Dans l’Évangile, nous Le voyons fatigué, nous le voyons dormir, se mettre en colère, se réjouir, pleurer. En même temps, Sa nature humaine se révèle par ces traits humains. »

La théologie orthodoxe enseigne que l’union à Dieu est accessible à l’homme, a constaté le métropolite Hilarion, par le Sacrement de la communion, par la vie en Christ, par la vie selon l’Évangile, par l’accomplissement des commandements du Christ. »

« Pendant deux mille ans, la pratique de l’Église orthodoxe, toute la liturgie se sont formées autour de cette idée. Comme je l’ai dit, le cœur de la liturgie est la sainte Eucharistie et la Divine liturgie. Tout ce qui existe d’autre dans l’Église, doit aider les chrétiens à se disposer à la prière, à sentir la présence de Dieu, pour qu’en recevant en eux le Corps et le Sang du Christ, ils s’unissent à Dieu spirituellement et corporellement » a conclu le métropolite.

V. Ignatenko a remercié le président du DREE de son accueil, et a dit espérer en la poursuite de leur coopération. Le métropolite Hilarion a ensuite répondu aux questions, puis le groupe a visité le musée de l’église et pris le thé avec les jeunes du club « Renaissance », organisé par la paroisse Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés.