Le 19 juin 2019, mémoire de saint Hilarion le Jeune et 32e anniversaire de sa tonsure monastique, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, recteur de l’Institut des Hautes-Études Saints-Cyrille-et-méthode, a célébré la Divine liturgie à l’église Saints-Michel-et-Théodore-de-Tchernigov.

Mgr Hilarion concélébrait avec le recteur de l’Académie de théologie de Minsk, l’archimandrite Serge (Akimov), l’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du patriarche de Moscou et de toute la Russie auprès du patriarche d’Antioche la Grande et de tout l’Orient, un représentant de l’Église serbe et les collaborateurs ecclésiastiques de l’Institut, en présence de l’archevêque Philarète de Lvov et de Galicie.

Des représentants du monde universitaire moscovite et les enseignants de l’Institut assistaient à la liturgie.

Après l’office, l’archevêque Philarète a présenté ses vְœux et ceux de Sa Béatitude le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine au métropolite Hilarion. « Vous accordez beaucoup d’importance à la formation des cadres de notre Église. Depuis l’ouverture de l’Institut des Hautes Études, beaucoup de choses ont changé dans ce domaine, et les ecclésiastiques qui y poursuivent leur formation deviennent des théologiens dignes de ce nom, capables de répondre aux défis de notre société. Nous vous souhaitons aujourd’hui joie, prospérité, excellente santé et, surtout, la joie spirituelle… » » a-t-il, notamment, déclaré.

Ensuite, le vice-recteur de l’Institut chargé de la recherche, D. Chmonine, a présenté ses félicitations à Mgr Hilarion au nom des professeurs et de enseignants, suivi de l’archiprêtre Pavel Gorbounov, ancien étudiant et diplômé de l’Institut.

Le métropolite Hilarion a répondu en prononçant un discours, se disant heureux de célébrer la Divine liturgie le jour de la mémoire de son saint patron, saint Hilarion le Jeune, dans l’église des saints de Tchernigov, récemment restaurée, et de prier avec les nouveaux diplômés de l’Institut Saints-Cyrille-et-Méthode. Celui-ci a été fondé, a rappelé le métropolite, il y a dix ans, à la demande du patriarche Cyrille. L’objet de cet établissement est de permettre à ceux qui ont terminé leurs études au séminaire et à l’académie, dans une université orthodoxe ou une faculté de théologie, de poursuivre leur formation dans ce domaine. En dehors du cursus de maîtrise et de doctorat, l’Institut propose également des cours de formation continue.

« Avec la bénédiction du patriarche, a poursuivi le métropolite, et conformément à la décision du Haut Conseil ecclésiastique, nous avons entrepris un gros travail d’élaboration de manuels de niveau bachelor pour les écoles de théologie. Ce travail a déjà porté ses premiers fruits, mais il reste encore bien plus à faire qu’il n’a été fait. C’est un travail difficile, qui demande à la fois un travail personnel d’auteur et un travail collectif, exige de gros efforts. Plus de cent spécialistes dans différents domaines de la théologie (…), parmi les meilleurs, collaborent à ce projet (…) Je suis heureux que l’Institut des Hautes Études nous permettent de participer au processus de transformation, de réforme de l’enseignement religieux initié par le patriarche, de participer au renouveau des plans d’études, des manuels et de tout ce qui se rapporte à l’enseignement de la théologie à l’étape actuelle.

En étudiant l’histoire de l’Église, la vie des saints pontifes que l’Église honore comme ses docteurs, si l’on réfléchit au sens de leur œuvre, on se rend compte que chacun d’eux, à l’étape à laquelle en était l’Église à son époque, trouvait le langage, la terminologie et l’approche nécessaires à la prédication de la Bonne Nouvelle à ses contemporains. Par ailleurs, chacun d’eux se dressait contre les hérésies et les fausses doctrines de son époque (…)

Bien des questions sont soulevées dans l’Église auxquelles on ne trouve pas de réponse claire ni dans le Nouveau Testament, ni dans l’Ancien, ni dans la doctrine des Pères. Les théologiens de l’époque concernée, afin de lutter contre une hérésie concrète et sauver les âmes, ont dû, à partir de l’Écriture Sainte et de la Tradition de l’Église, formuler de nouvelles réponses à des questions nouvelles.

Ces défis se posent à nous aujourd’hui (…) Le Seigneur nous a confié à nous, ministres du culte, enseignants, étudiants, diplômés, la tâche et la mission des apôtres, qui consiste, en premier lieu, à bien connaître l’Écriture Sainte et la Tradition, a être profondément enracinés en elles, à y chercher les réponses aux questions qui se posent, et, en second lieu, à savoir formuler des réponses, s’appuyant sur l’esprit des Saintes Écritures et de la Sainte Tradition, et de porter ces réponses aux hommes dans une langue qu’ils puissent comprendre. Le Seigneur attend de nous que nous portions à tous la Bonne nouvelle, et que nous réfutions les fausses doctrines et les hérésies, sans craindre le jugement des hommes (…)

La prédication du Sauveur suscitait des réactions très différentes. Il y avait ceux qui laissaient tout et suivaient le Seigneur, il y avait ceux dont la haine augmentait à chaque mot et à chaque miracle dit ou accompli par Lui. Le Seigneur n’a pas dit pour rien qu’Il n’était pas venu porter la paix au monde, mais le glaive, car la parole de vérité qu’Il apportait et que l’Église continue à proclamer à Sa suite, est comme un glaive à double tranchant, séparant le bien du mal.

(…) N’allons pas nous bercer de l’illusion que notre prédication puisse être plus efficace, humainement parlant, que celle de Jésus Christ ou que celle de tant de martyrs qui, parce que leurs contemporains n’acceptèrent pas leur parole ou parce que leurs persécuteurs en voulaient à l’Église et cherchaient à la détruire, souffrirent au nom du Christ. Mais le Sauveur nous a promis que les portes de l’enfer ne prévaudraient pas contre l’Église du Christ. Il nous donne de servir la Divine liturgie (…), Il donne la grâce nécessaire pour poursuivre la mission apostolique (…) ».

Après l’homélie, le métropolite Hilarion a remis au prêtre Andreï Rykov le diplôme de docteur en théologie pour une thèse soutenue en mars 2019.

La journée s’est poursuivie par l’Acte sollenel de l’Institut des Hautes-Études.