Sa Béatitude l’archevêque Anastase de Tirana et de toute l’Albanie : Au lieu de parvenir à l’unité des orthodoxes en Ukraine, nous risquons une rupture dans l’Orthodoxie mondiale
Dans une lettre adressée au patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie le 10 octobre 2018, Sa Béatitude l’archevêque Anastase de Tirana et de toute l’Albanie, exprimait la crainte que la réalisation du projet d’autocéphalie ukrainienne, voulu par le Patriarcat de Constantinople, ne « soit une avancée en terrain miné ».
« Cela rappelle une entreprise risquée, dont les effets secondaires sont imprévisibles. Les groupes adversaires garderont leur identité et leur cohésion, comme cela est souvent arrivé dans différentes Églises locales. Finalement, au lieu de parvenir à l’unité des orthodoxes en Ukraine, nous risquons une rupture d’unité dans l’Orthodoxie mondiale » a souligné le primat de l’Église orthodoxe albanaise, prévenant qu’il avait fait part de son opinion au patriarche Bartholomée de Constantinople pendant leur rencontre sur l’île de Crète.
Sa Béatitude a informé qu’elle « priait ardemment pour l’unité de notre Sainte Église, dont le Chef est notre Seigneur Jésus Christ, qu’Il s’est acquise par Son propre Sang (Ac 20,28).
Le primat de l’Église orthodoxe albanaise a assuré Sa Sainteté le patriarche Cyrille qu’il ferait de son côté « tout son possible pour empêcher le schisme dans l’Orthodoxie mondiale ».
« Semblable développement des évènements porterait un coup douloureux à la confiance que les gens ont en l’Orthodoxie, ce qu’il faut empêcher de toutes nos forces » a assuré Sa Béatitude l’archevêque Anastase. « Si impossible que cela paraisse, il nous semble que nous devons tous « tout faire » pour revenir aux Assemblées de primats et prévoir un nouveau Grand Concile. Nous nous rendons compte que certains considéreront ces propositions comme irréalistes, voire irréalisables. Néanmoins, je suis convaincu que personne ne peut être réaliste s’il ne croit pas au miracle et que ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu (Lc 18,18-27). »