Le patriarche Cyrille : Ce fut l’entretien de primats ayant conscience de leur responsabilité pour l’état de l’Orthodoxie universelle
Le 31 août 2018, le patriarche Bartholomée de Constantinople et le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie se sont rencontrés à la Salle du Trône du Patriarcat de Constantinople, dans le quartier du Phanar, à Istanbul.
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archiprêtre Nicolas Balachov vice-président du DREE, et les membres du Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople, participaient à la rencontre.
Avant son départ de l’aéroport d’Istanbul, le patriarche a répondu aux questions des journalistes.
Selon Sa Sainteté, durant les deux années qui se sont écoulées depuis la dernière rencontre des deux primats, « beaucoup d’évènements se sont produits dans nos Églises, et la situation a beaucoup évolué dans le monde ».
Caractérisant le dialogue qui venait d’avoir lieu comme « l’entretien de deux frères », le patriarche Cyrille a déclaré qu’ils avaient discuté « de tous les problèmes à l’ordre du jour ».
« J’espère que nous continuerons à travailler ensemble pour que le monde devienne meilleur » a ajouté le primat de l’Église orthodoxe russe.
« Sans l’accord de Sa Sainteté, je ne tiens pas à vous informer des détails, bien qu’il n’y ait rien eu de secret, rien qui aurait pu produire une explosion, a précisé le patriarche Cyrille. La conversation a suivi le cours nécessaire, ce fut l’entretien de deux chefs d’Église, ayant conscience de leur responsabilité pour l’état de l’Orthodoxie universelle et pour l’état des âmes humaines, dans les lieux et dans les pays qui sont confiés à notre responsabilité. »
Evoquant la poursuite du dialogue panorthodoxe, le patriarche Cyrille a souligné : « Des problèmes surviennent constamment, qui sont des défis pour les Églises d’un point de vue pastoral. Le monde évolue très vite, et aucune Église ne peut prendre des décisions qui viendraient contredire la position d’une autre Église orthodoxe. »
« C’est pourquoi nous sommes programmés pour interagir, pour collaborer, et puisque le monde change rapidement, cette collaboration doit être suffisamment dynamique » a conclu le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie.