Le 13 juin 2018, S. S. le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu à sa résidence de travail le ministre des Affaires étrangères de la République grecque, Nikolaos Kotzias.

Prenaient part à la rencontre, pour la partie grecque : D. Paraskevopoulos, secrétaire général du ministère, T. Passas, directeur du cabinet diplomatique du ministre des Affaires étrangères, A. Friganas, ambassadeur en Fédération de Russie, G. Mitrakos, conseiller du chef de la représentation diplomatique grecque en Fédération de Russie, D. Yalamas, interprète ; pour l’Église orthodoxe russe : le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du patriacat de Moscou, l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, l’archiprêtre Igor Iakimtchouk, secrétaire du DREE aux relations interorthodoxes, l’hiérodiacre Grégoire (Sokolov), interprète, collaborateur du DREE.

Accueillant Nikolaos Kotzias, le patriarche Cyrille a constaté : « Lors de nos rencontres avec les personnalités officielles de Grèce, ou de nos échanges avec des délégations grecques non-officielles, nous avons toujours conscience qu’il s’agit de rencontres entre frères dans la foi, avec des représentants d’un pays avec lequel la Russie entretient des relations particulières. »

« L’histoire des relations entre nos états et entre nos peuples a été marquée par des évènements très importants, a souligné Sa Sainteté, s’adressant au ministère des Affaires étrangères. L’une des pages importantes de notre histoire a été la lutte pour la libération du peuple grec de la domination étrangère, ainsi que la lutte pour la libération de la Grèce sous domination fasciste. »

Beaucoup de ressortissants russes vivent en Grèce, a constaté Sa Sainteté. « Vivant dans ce pays, on s’aperçoit vite que les Grecs s’efforcent de parler russe avec leurs hôtes de Russie, et le font de façon tout à fait fluide » a rapporté le primat de l’Église russe, pour lequel ce fait témoigne des rapports étroits qui existent entre les deux pays.

La Grèce, comme la Russie, participe aux travaux de l’Assemblée interparlementaire de l’Orthodoxie, a rappelé le primat de l’Église russe. Cette année, fin juin, une réunion de cet organisme aura lieu à Athènes. Avec la bénédiction du patriarche, le métropolite Hilarion de Volokolamsk prendra part aux réunions.

« Certes, le facteur religieux est très important dans les relations entre nos peuples. Nous appartenons à l’Église orthodoxe, a souligné le patriarche Cyrille. Beaucoup de Russes viennent passer leurs vacances en Grèce, ou s’y rendent pour affaires, ils peuvent prier dans les églises grecques, et c’est un facteur d’union. Le fait que nous soyons frères dans la foi est un élément déterminant dans nos relations. »

De son côté, le ministre des Affaires étrangères de Grèce a souligné qu’il gardait un souvenir chaleureux de ses précédents entretiens avec le patriarche Cyrille, de la discussion des problèmes d’actualité, des rapports entre l’état et l’Église.

« Beaucoup de choses rapprochent nos deux nations, mais j’estime que le plus important de ces facteurs est le monde émotionnel et spirituel, a assuré N. Kotzias. Nous sommes des peuples profondément émotifs, nous nous faisons confiance, nous savons voir les bons côtés des personnes. »

« L’Orthodoxie est notre maison commune, a souligné le ministre des Affaires étrangères de Grèce, témoignant que les Églises orthodoxes locales étaient unies, notamment, par un même message en faveur de la paix.

Mentionnant les terribles persécutions subies par l’Église orthodoxe russe au XX siècle, suivies d’une période de renaissance spirituelle, Nikolaos Kotzias a témoigné : « C’est pourquoi nous éprouvons un profond respect pour votre Église ».

La suite de l’entretien a porté sur des questions d’intérêt commun.

Des cadeaux ont été échangés à la fin de la rencontre.