Le 23 mai 2016, à la Salle blanche de la Mairie de Moscou, avait lieu l’ouverture du IV forum public international « L’héritage de sainte Élisabeth aujourd’hui – 2016 ».
Le vice-ministre de la culture, A. Y. Manilov, a prononcé un discours d’ouverture, après quoi le métropolite Hilarion de Volokolamsk est intervenu. Au nom de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille, le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a salué les organisateurs, les participants et les invités du forum.
A. B. Gromova, présidente du Conseil de tutelle de la Fondation d’aide à la renaissance des traditions de charité et de bienfaisance « Société Élisabeth et Serge », a présenté un nouveau programme de tourisme religieux intitulé « Itinéraire élisabéthain », qui englobera Moscou, l’Oural et la Sibérie. L’itinéraire élisabéthain fera partie du programme des manifestations prévues autour du centenaire du martyre des membres de la famille impériale russe, parmi lesquels la grande-duchesse Élisabeth Feodorovna, et de leurs compagnons.

P. E. Koulikovski-Romanov, arrière-arrière-petit-fils de l’empereur Alexandre III, membre d’honneur de l’association « Union de la Maison Romanov », S. V. Mironenko, directeur scientifique des Archives nationales russes, V. R. Legoïda, président du Département synodal aux relations de l’Église avec la société et les médias se sont adressés à l’assemblée.

Y. R. Saveliev, membre correspondant de l’Académie des arts russe, docteur en histoire de l’art, a présenté un exposé sur « Le palais du gouverneur général de Moscou et sa reconstruction dans les années 1891-1893 ».

Les délégués du forum ont été salués par le maire de la capitale russe, S. S. Sobianine. « J’aimerais remercier ceux qui participent à cet évènement, qui gardent la mémoire de notre histoire et de ceux qui se sont mis au service de la ville et de la Patrie. Parmi eux, le grand-duc Serge Alexandrovitch et la grande-duchesse Élisabeth, a constaté le maire de Moscou. L’étude du passé et la conservation de la mémoire historique sont une tâche très importante et nécessaire, afin que le passé de notre ville soit connu. Et nous sommes prêts à contribuer à cette œuvre par tous les moyens. » Comme l’a rappelé S. S. Sobianine, en 2013, un film documentaire intitulé « Serge Alexandrovitch, gouverneur-général de Moscou » avait été réalisé avec le soutien du Département des médias de la municipalité.

Assistaient au forum de nombreux hommes d’état, homme d’affaires, experts, spécialistes du tourisme, représentants de la Société Sainte-Élisabeth de Moscou venant des régions de Russie, des pays limitrophes, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, de Terre Sainte.

A la fin de la cérémonie, le métropolite Hilarion a répondu aux questions des journalistes :
« L’exemple de grande-duchesse Élisabeth est une source d’inspiration. Malgré les tragédies, elle ne s’est pas laissé abattre, ne s’est pas renfermée sur elle-même, comme cela arrive souvent dans pareille situation. Au contraire, elle a trouvé en elle la force de commencer une seconde vie et de donner toutes ses forces, toutes ses ressources pour secourir son prochain.
Cet exemple en inspire beaucoup, c’est pourquoi la grande-duchesse Élisabeth n’a cessé d’être vénérée, même pendant l’époque soviétique, bien que le pouvoir ait tout fait pour effacer son nom de la mémoire populaire. Elle a été d’abord canonisée par l’Église russe hors-frontières. Pendant les pourparlers qui ont mené à la réunion de l’Église hors frontières au Patriarcat de Moscou, il est devenu clair que la grande-duchesse Élisabeth était une de ces figures qui rassemble, autour desquelles la réunification devenait possible. Le fait qu’elle ait été canonisée par le plérôme de l’Église orthodoxe russe témoigne de ce que la dévotion à sainte Élisabeth était et reste profonde, car elle est l’un des véritables héros de notre nation.
J’ajouterais que le nom de la grande-duchesse Élisabeth est connu bien au-delà de nos frontières, et même au-delà de l’Église orthodoxe. A la fin des années 1990, j’étais alors secrétaire aux relations interchrétiennes du Département des relations ecclésiastiques extérieures, nous avons reçu une lettre des dirigeants de l’Église anglicane. Ils annonçaient qu’il restait dix niches libres sur le portail de l’abbaye de Westminster… Et il avait été décidé d’y installer les statues de personnalités symbolisant les persécutions contre l’Église, le martyre dans différentes Églises. On nous a proposé de nommer quelqu’un qui symboliserait les nouveaux-martyrs et confesseurs russes. Nous n’avons pas mis longtemps à répondre, j’ai tout de suite nommé la grande-duchesse Élisabeth. Et sa statue orne aujourd’hui le portail de l’abbaye de Westminster. Elle était allemande d’origine, avait été élevée en Angleterre, mais elle avait donné son cœur à la Russie où elle a été martyrisée, avant d’être canonisée dans notre Église.