Pendant la séance du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe, réuni le 16 avril 2016 à Saint-Pétersbourg sous la présidence de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, ses membres ont entendu le rapport du Primat de l’Église orthodoxe russe sur sa visite en Amérique latine. Pendant ce voyage, le Patriarche Cyrille a rencontré le Pape François de Rome le 12 février à l’aéroport international José Marti de La Havane.

La rencontre a été suivie de la signature d’une déclaration commune du Patriarche de Moscou et du pape de Rome, qui contient un appel à la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au génocide des chrétiens au Proche Orient, ainsi qu’à la œuvrer pour la paix et la solidarité en Ukraine. Le document souligne également la nécessité d’une coopération pour la défense des fondements chrétiens de la civilisation européenne, les valeurs de la famille traditionnelle, le droit à la vie et le respect de la dignité humaine.

Le Saint Synode de l’Église orthodoxe russe a constaté la dimension historique de la rencontre de la Havane entre le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et le Pape François de Rome. Il a approuvé la Déclaration commune signée à l’issue de cette rencontre.

Les membres du Synode ont défini comme urgente la défense des chrétiens dans les régions où ils sont soumis à des persécutions, et ont constaté que la Déclaration commune du Patriarche Cyrille et du Pape François avait contribué à la trêve en Syrie, sauvant par ainsi des milliers de vies.

Le Saint Synode a aussi constaté l’importance de l’appel lancé dans la déclaration à la communauté internationale à des « mesures urgentes pour arrêter les pressions contre les chrétiens du Proche Orient ». Tout doit être fait « pour mettre fin au terrorisme à l’aide d’actions communes, conjointes et coordonnées ».

Le Synode s’est dit satisfait que cet appel ait été entendu dans de larges cercles publics et politiques, en espérant dans la consolidation ultérieure des forces luttant contre le terrorisme international.

Les membres du Synode ont constaté l’opportunité de l’inquiétude exprimée dans la Déclaration sur la situation dans les pays « où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles. » Il a également appuyé sur la préoccupation concernant « la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l’idéologie d’un sécularisme si souvent agressif, s’efforcent de les pousser aux marges de la vie publique. »