Le 8 octobre 2015, à la Grande Salle du Conservatoire de Moscou, avait lieu un concert, intitulé « Benjamin Britten. Le War Requiem à la mémoire des victimes de la Seconde guerre mondiale ».

Le concert, organisé par la Fondation Saint-Grégoire-le-Théologien et la Représentation de l’Union européenne en Fédération de Russie avec le soutien de la Ville de Moscou, de l’Ambassade d’Allemagne, de l’Ambassade des États-Unis, de l’Ambassade de Grande-Bretagne et du Conseil britannique, a attiré un auditoire nombreux.

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, Vygaudas Ušackas, chef de la Représentation de l’Union européenne en Fédération de Russie, des représentants du Corps diplomatique assistaient au concert.

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk s’est adressé au public avant le début du concert :

« Des millions d’hommes de toutes nationalités ont été victimes de cette guerre. Les Russes et les représentants des autres nations formant l’Union Soviétique d’alors, ainsi que les Américains, les Britanniques et tant d’autres se sont battus côte à côte. Ils ont fait front pour vaincre le mal que représentait le fascisme.

Nous avons payé cher notre victoire. Et en mémoire de cette victoire, l’excellent compositeur britannique Benjamin Britten a écrit son War Requiem, sur le texte canonique du requiem, auquel il a ajouté les vers du poète anglais Wilfried Owen, auteur de poésies profondément chrétiennes…

La guerre est un mal, et le Christ appelle les hommes à résoudre leurs problèmes et leurs conflits de façon pacifique… Nous savons aussi que le Seigneur Jésus Christ a dit : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). Ainsi, des hommes, des femmes, jeunes pour beaucoup, ont donné leur vie pour leurs amis, accomplissant ainsi la prouesse de mourir pour que d’autres vivent. Ils se sont faits ainsi semblables au Christ qui mourut pour le salut des hommes.

Nous nous souvenons avec reconnaissance et dévotion de ceux qui donnèrent leur vie pour la liberté, pour que d’autres puissent vivre en paix. Nous devons garder en mémoire la responsabilité qui incombe à chaque génération. Il ne faut pas oublier que la guerre est un mal terrible, qu’il n’y a jamais de vainqueurs. Tous sont vaincus dans la guerre, les uns plus, les autres moins, mais tous ont à perdre. Et nous devons tout faire pour conserver ce que nos pères et nos aïeux nous ont acquis par leur sang et au prix de leur vie : il faut préserver la paix et s’efforcer de résoudre les problèmes de façon pacifique. Que la musique que nous entendrons aujourd’hui nous rappelle la mémoire de ceux qui moururent pour que nous puissions vivre sous un ciel paisible. Que le Seigneur leur accorde une mémoire éternelle ».

Vygaudas Ušackas, chef de la Représentation de l’Union européenne en Fédération de Russie, s’est exprimé à son tour, rappelant que plus de 60 millions de personnes étaient morts dans la Seconde guerre mondiale. « Nous devons garder en mémoire ce chiffre épouvantable, pour que cela ne se reproduise plus… Que la musique que nous entendrons soit prétexte pour nous à prier doucement pour le repos de l’âme des victimes. Qu’elle nous invite à réfléchir aux leçons de cette guerre ».

Le Requiem était joué par l’Orchestre symphonique national de Russie, dirigé par le chef d’orchestre britannique Martyn Brabbins. Le Chœur synodal de Moscou, la Chapelle académique de Russie A. Yourlov ainsi que des solistes russe, allemand et américain interprétaient les parties chantées.