Le métropolite Hilarion de Volokolamsk en visite au monastère de Niamets
Le 7 septembre 2014, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a poursuivi son pèlerinage aux monastères de l’Église orthodoxe roumaine par la visite du monastère de l’Ascension de Niamets, dont l’histoire est étroitement liée au nom de saint Païssius Velitchkovsky.
Devant les portes du monastère, Mgr Hilarion a été chaleureusement accueilli par l’higoumène, l’archimandrite Benoît, et la communauté.
Dans l’église principale du monastère, fondée par le saint voïvode Stéphane le Grand, le métropolite a vénéré les reliques de saint Païssius et d’autres reliques. Ensuite, le président du DREE s’est adressé à la communauté, leur disant sa joie de visiter leur monastère. « Pendant ma jeunesse, ayant lu un livre sur Optina Poustyn, puis sur saint Païssius, je me suis laissé profondément influencer par ce saint starets. Je suis heureux de pouvoir visiter des années plus tard ce saint monastère dont il fut l’higoumène et où reposent ses saintes reliques. » Le métropolite Hilarion est ensuite revenu sur l’itinéraire spirituel de saint Païssius. « Il a commencé sa vie monastique à une époque où aussi bien ici, sur sa terre natale, qu’au Mont Athos, où il était allé pour y réaliser son rêve – s’engager dans la vie monastique sous la direction d’un starets – le monachisme était en déclin. Il a cherché un directeur spirituel et n’en a point trouvé. Alors ses directeurs ont été les Pères de l’Église, dont il s’est mis à lire les œuvres. Et pendant toute sa vie, devenu higoumène d’un monastère, puis d’un autre et d’un troisième, il a rassemblé les œuvres patristiques, les recopiant de sa main et bénissant ses disciples pour qu’ils fissent de même. Assimilant ainsi l’expérience des ascètes antiques, Païssius est devenu peu à peu lui-même un maître.
Il a alors entrepris un grand travail systématique de traduction des œuvres des Pères de l’Église en slavon et en moldave. Mais l’essentiel n’est pas tant son activité scientifique que le fait d’avoir enseigné à ses moines d’incarner dans leurs vies ce qu’écrivaient les Pères. Son activité scientifique découlait tout naturellement de l’immense ouvrage spirituel qu’il menait à bien dans les murs des monastères. Et le Seigneur a voulu que grâce à saint Païssius la vie monastique renaisse sur cette terre, sur la terre ukrainienne, en Russie et ensuite en Grèce (…) Nous lui sommes pour beaucoup redevables de ce que la tradition monastique n’est pas morte mais prospère. Les startsy d’Optino ont été ses disciples et ses continuateurs, eux qui ont relevé la tradition de la direction spirituelle en Russie au XIX siècle. »
Mgr Hilarion a ensuite exprimé ses vœux à la communauté monastique.
Le métropolite a visité le musée du monastère où sont exposés des objets d’art liturgique datant de l’époque de saint Païssius, dont son étole et sa crosse d’higoumène. A la bibliothèque, Mgr Hilarion a pu examiner d’anciens manuscrits, parmi lesquels des autographes de saint Dimitri de Rostov et de saint Païssius (Velitchkovsky).
Après un bref repas, le métropolite Hilarion a pris congé de la communauté et s’est dirigé vers le monastère de Zossine. Il y a été accueilli par le métropolite Théophane de Moldavie et de Bucovine, l’archimandrite Théodose, higoumène du monastère entouré de la communauté.