Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a célébré la fête de la Sainte Rencontre au monastère de Vatopedi
Le 14 février, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, en pèlerinage au Mont Athos, est arrivé au monastère de Vatopedi. Dans l’église du monastère, Mgr Hilarion et les personnes l’accompagnant ont vénéré la Ceinture de la Mère de Dieu et les icônes miraculeuses « Réconfort et consolation » et « Toute-Reine », ainsi que les chefs des saints Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome.
Avant les vigiles festives, les pèlerins ont été reçus par l’archimandrite Ephrem, supérieur du monastère, qui a raconté les derniers évènements de la vie monastique. L’higoumène a constaté les transformations positives en cours dans l’Église orthodoxe russe depuis l’augmentation du nombre de diocèses. Au cours de l’entretien, il a aussi abordé la question de la situation des chrétiens en Syrie.
Après cette rencontre, le métropolite Hilarion et les personnes l’accompagnant se sont dirigés vers la cathédrale de l’Annonciation pour y célébrer les vigiles.
Le 15 février, jour de la Sainte Rencontre, Présentation du Seigneur, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a concélébré la Divine liturgie avec le métropolite Hiérothée de Zichnai et Névrokopion (Église orthodoxe de Grèce), l’archimandrite Ephrem et la communauté.
Après l’office, un déjeuner a été partagé au réfectoire. Pendant le repas, le métropolite Hilarion a prononcé une exhortation sur le thème de la fête.
« Cette fête nous rappelle le but de la vie chrétienne et de la vie monastique. Le but de la vie chrétienne consiste à rencontrer le Christ sur le chemin de notre vie terrestre ; le but de la vie monastique est de rencontrer le Christ chaque jour à travers tout ce que nous faisons, à travers les obédiences que nous remplissons, à travers la prière et les offices auxquels nous participons.
(…) Nous autres moines, nous avons rejeté les joies de la vie terrestre pour les sacrifier à Dieu, pour que notre vie s’emplisse d’une autre joie, de la joie de la rencontre avec le Christ. Nous rencontrons le Christ dans la Divine liturgie, lorsque nous nous assemblons à l’église, lorsque nous glorifions le Seigneur et recevons Son Corps très-pur et Son précieux Sang.
La Divine liturgie est le principal trésor de l’Église, car c’est le Seigneur Jésus Christ lui-même qui nous l’a laissée. C’est la perle pour laquelle l’homme peut vendre tous ses biens (Mt 13, 45-46). Vous et moi avons tout laissé pour acquérir cette perle, le Christ, que nous recevons dans la communion à Son Corps et à Son Sang.
Par la Communion aux Saints Mystères du Christ, non seulement nous voyons le Sauveur comme l’avait vu saint Siméon, non seulement nous le prenons dans nos bras, mais nous l’accueillons au-dedans-de nous, comme le fit la Très-sainte Mère de Dieu au moment de l’Annonciation (…) Il donne un sens à nos vies et sanctifie notre être humain, esprit, âme et corps.
Nous savons par expérience que les péchés et toute défaillance empêchent notre union au Christ et nous privent de la perle pour laquelle nous avions tout donné. On ne peut pas revenir en arrière, ce que nous avons vendu, nous ne pouvons le ravoir. Mais la perle précieuse peut facilement se perdre, si nous n’en prenons pas soin, si nous n’éduquons pas notre pensée à s’en tenir au Christ.
Pour cela, un autre trésor nous est donné, c’est la prière de Jésus. (…) Cette prière est un tabernacle sûr pour l’union spirituelle avec le Christ que nous recevons chaque fois que nous communions.
Mais l’on peut aussi bien perdre la perle que l’écrin, si l’on ne veille pas sur eux. Pour conserver la perle et son écrin, il faut les enfermer dans un coffre-fort, et mettre le coffre dans une chambre bien fermée. Ce coffre-fort et cette chambre close sont la vie monastique qu’ont observée durant des siècles les moines sur la Sainte Montagne et dans bien d’autres saints monastères. C’est pour conserver et ne pas perdre leur trésor spirituel, le Christ, que les moines se lèvent tôt, se couchent tard, dorment et mangent peu, passent beaucoup de temps à la prière à l’église et dans leur cellule, remplissant de lourdes obédiences. C’est pour garder le Christ que les moines renoncent à leur volonté propre et la confient à Dieu par la volonté de l’higoumène (…) »
Le même jour, le président du DREE et le président des Chemins de fer russes, V. Iakounine, également président du Conseil de curatelle de la Fondation Saint-André le Protoclite ont participé à la remise à l’archimandrite Ephrem du prix international « Foi et fidélité », créé par la Fondation.
Dans son discours à l’higoumène et à la communauté du monastère, le métropolite Hilarion a parlé de l’activité de la Fondation Saint-André, soulignant l’importance historique de la translation de la Ceinture de la Mère de Dieu en Russie, effectuée en 2011 avec le concours de la Fondation.