Le 9 septembre 2013, Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a terminé sa visite à l’Église orthodoxe de Moldavie, qui fêtait le 200e anniversaire de la fondation du diocèse de Kichinev.

Le métropolite Vladimir de Kichinev et de toute la Moldavie, l’épiscopat et le clergé de l’Église orthodoxe de Moldavie et l’ambassadeur de Russie en Moldavie F. Moukhametchine ont accompagné Sa Sainteté à l’aéroport.

Avant le décollage, le Primat de l’Église orthodoxe russe a rencontré les correspondants des médias moldaves.

« Ma visite en Moldavie a été un évènement important pour moi, marqué de rencontres, d’entretiens, de prières communes. Tout cela est très important pour le Patriarche, aide à voir les problèmes auxquels les gens sont confrontés au quotidien, spirituels, matériels, économiques et politiques. Cela aide à avoir un point de vue objectif sur les évènements en cours.

J’aimerais remercier la Moldavie dans la personne de ses autorités civiles, et remercier Votre Éminence, Mgr Vladimir, pour ce programme parfaitement organisé. J’ai eu la possibilité de célébrer des offices, de prier avec une grande quantité de gens (…) Tout était prévu heure par heure et minute par minute, et nous avons pratiquement observé le programme à l’heure et à la minute près. Lorsque le programme est suivi, il y a plus d’opportunités.

J’ai hautement apprécié le dialogue que j’ai eu avec les autorités de l’état de Moldavie, avec le métropolite et l’épiscopat de l’Église orthodoxe de Moldavie et avec la direction de Transnistrie. Je suis profondément convaincu de ce que, malgré les difficultés qui existent, la foi du peuple moldave, la foi du peuple multinational de Transnistrie, l’Église qui réunit les deux rives du Dniestr, tous ces facteurs aideront certainement à trouver une solution, y compris politique, au problème très délicat dont nous avons hérité. Il nous vient de la chute de l’Union soviétique, cet évènement d’une immense portée géopolitique. Logigement, cette chute aurait dû entraîner un plus grand nombre de conflits. Mais le Seigneur nous en a gardé. Cela ne signifie pas que les conflits existants doivent perdurer. C’est pourquoi je vous appelle tous à la paix, à la compréhension mutuelle, à entreprendre une tentative de voir le problème du prochain non pas seulement du point de vue de vos intérêts politiques ou économiques personnels, mais en comprenant la position de l’autre. Je suis profondément convaincu qu’un dialogue franc, sincère tenant compte des différentes opinions en présence est capable de se transformer en un mécanisme réel, efficace, y compris pour la résolution du problème de la Transnistrie.

Mais je ne souhaite pas m’étendre uniquement sur ce problème. J’aimerais souhaiter de tout cœur paix et prospérité à la Moldavie, au peuple orthodoxe moldave auquel je me suis uni par la force de la prière, la puissance de la foi, la force des convictions ».

Le Patriarche a terminé en adressant ses meilleurs vœux à l’Église et à l’épiscopat de Moldavie.