Mgr Nestor de Chersonèse a participé à une table ronde dédiée à la mémoire de l’archevêque Serge (Konovaloff)
Pendant dix années – de 1993 à 2003 – Mgr Serge était à la tête de l’Exarchat des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (Patriarcat de Constantinople). La table ronde était associée au 10e anniversaire de la mort de Mgr Serge qui s’est présenté devant le Seigneur le 22 janvier 2003.
L’évêque Nestor de Chersonèse (P.M.) a participé a partagé ses souvenirs de Mgr Serge. Dans la période 2000-2004, en tant qu’étudiant à l’Institut de théologie Saint-Serge de Paris, le futur évêque de Chersonèse, alors hiéromoine, était placé sous l’autorité pastorale de l’Exarchat des paroisses russes sous la responsabilité de l’archevêque Serge qui, en 2001, l’a nommé recteur de la cathédrale du Christ-Sauveur à Asnières, non loin de Paris.
L’archevêque Serge, selon les propos du responsable du diocèse de Chersonèse, a toujours accordé une attention particulière à ses relations avec le Patriarcat de Moscou, se sentant responsable du lien spirituel indissoluble entre les paroisses qui lui sont confiées et l’Eglise orthodoxe russe. Ce sentiment était vrai non seulement pour Mgr. Sergius , mais aussi «pour son proche entourage, pour les prêtres partageant le même esprit, pour la jeunesse qui lui était dévouée parmi laquelle il est, peut-être, particulièrement utile de mentionner l’actuel archimandrite Sabba (Toutounov) » .
« Mgr Serge, tant au niveau spirituel que culturel, était tourné vers la Russie, vers l’Eglise orthodoxe russe –a dit ensuite l’évêque Nestor. Je pense que c’était l’un des fondements les plus profonds de sa personnalité. Cela n’a aucun sens de spéculer sur la façon dont les choses auraient pu tourner si l’évêque Serge avait vécu encore plusieurs années. Comme le dit l’Apôtre, les destins de Dieu sont insondables et impénétrables sont ses voies! (Rom. 11, 33). De toute évidence, avec la mort prématurée de Monseigneur, s’est terminée une époque déterminée dans l’histoire de l’Eglise orthodoxe en Europe. »
Lors de la table ronde, des exposés ont également été présentés par Vladimir Konovaloff, Basile de Tiesenhausen et l’archiprêtre Nicolas Rehbinder.
***
L’archevêque Serge (dans le monde Serge Alekseevitch Konovaloff) est né le 8 juillet 1941 à Louvain (Belgique), il est le fils d’un père russe et d’une mère néerlandaise.
Il est diplômé de la Faculté de Philosophie de l’Université de Louvain. A partir de 1964, il devient professeur de philologie anglo-française à Bruxelles. Il enseigne les langues étrangères et l’histoire du monde antique au lycée de Bruxelles.
En 1967, il épouse Lydia Tchernenko, dont il eut trois enfants.
En 1968, l’archevêque de Syracuse George (Tarasov) l’ordonne diacre à l’église de Saint-Nicolas à Bruxelles. En 1976, il est élevé au rang de protodiacre. En 1980, il est ordonné prêtre par Mgr George (Wagner) d’Eudociade. Il était recteur de la paroisse Saint-Panteleimon Church à Bruxelles et était le pasteur de la paroisse orthodoxe à Charleroi. Pendant de nombreuses années, il était le père spirituel dans les camps de jeunesse « VITIAZ » en Belgique et en France.
En 1984, il devint veuf. En 1985, il a été élevé au rang d’archiprêtre. En 1990, il devint moine et fut élevé au rang d’archimandrite.
Le 8 juin 1993, il a été élu à la tête de l’exarchat des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (Patriarcat de Constantinople). Le 27 juin 19993, il est élevé au rang d’évêque.
Il décède le 22 janvier 2003 après une longue maladie. Il a été enterré le 25 janvier dans la crypte de l’église de la Dormition de la Mère de Dieu au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Traduction « Parlons d’orthodoxie »