La maison d’éditions du « CERF » a publié, en  français, le livre de Xénia Krivochéine, « La beauté salvatrice. Peintures, dessins, broderies, de Mère Marie (Skobtsov, 1891-1945) ». L’ouvrage comprend une chronique de sa vie et une description de l’œuvre artistique de la poétesse et peintre de l’Âge d’argent Elizaveta Kouzmina-Karavaïeva (avant son émigration), ainsi qu’une analyse de son œuvre et de sa production artistique en France. Il est illustré de nombreuses reproductions de ses icônes, aquarelles et dessins ; sont également publiés des poèmes de mère Marie.

Le livre de Xénia Krivochéine fut publié pour la première fois en russe en 2002. La préface fut rédigée par celui qui était alors le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures, le métropolite Cyrille de Smolensk et Kaliningrad – actuel Patriarche de Moscou et de toutes les Russies.

« Les personnes qui entouraient la moniale Marie avaient vécu la destruction de la Russie ancienne avant tout comme une tragédie personnelle, est-il dit notamment dans la Préface. Mère Marie, elle, était de ceux qui avaient perçu dans la conjoncture du temps quelque chose de plus : l’appel à se préoccuper du prochain et du lointain et à la créativité chrétienne. Elle participa de ce courant qui avait emporté les “derniers Romains” de l’“Âge d’argent”, depuis la sophistication excessive de la culture prérévolutionnaire pétersbourgeoise vers la simplicité apostolique des premiers chrétiens, l’âge d’or de l’Église ».

« Ce don admirable de Dieu a accompagné Mère Marie toute sa vie : même au camp de la mort, à la fin de son existence terrestre, elle n’a pas abandonné sa créativité », est-il souligné plus loin dans la Préface.

Cet article introductif, rédigé par le Primat de l’Eglise russe, est inclus dans l’édition française, dont la traduction fut réalisée par le prêtre Serge Model (de Bruxelles). Une postface du professeur Georges Nivat (de Genève) clôt l’ouvrage.