Le 1 novembre 2011, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et recteur de l’École doctorale Saints-Cyrille-et-Méthode, en visite à Saint-Pétersbourg avec la bénédiction du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et à l’invitation du métropolite Vladimir de Saint-Pétersbourg et de Ladoga s’est rendu aux Archives historiques nationales russes (RGIA).

A.Sokolov, directeur des RGIA avait invité le métropolite à visiter le fond d’archives le plus volumineux concernant l’histoire de l’Église dès 2010. Mgr Hilarion s’y est rendu en compagnie de l’higoumène Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, de L. Sevastianov, directeur exécutif de la Fondation caritative Saint-Grégoire-le-Théologien et d’A. Mramornov, secrétaire du Conseil pédagogique de l’École doctorale. Ils ont été accueillis par E. Miletine, adjoint au directeur des Archives.

Le métropolite Hilarion s’est dirigé vers la salle des réceptions, où il a signé une convention de collaboration entre les Archives et l’École doctorale.

Le métropolite Hilarion a ensuite examiné les dépôts d’archives. Tous sont montés à l’étage où sont conservés les dossiers et les collections de documents hérités de presque deux siècles d’histoire de l’époque synodale. Le métropolite a fait quelques commentaires pour la presse :

«Les documents conservés ici remontent à la période synodale de l’Église russe, soit la période où le Patriarcat avait été aboli, l’Église étant dirigée par l’empereur au moyen du Saint-Synode. Les archives de la chancellerie du Saint-Synode sont entièrement conservées aux RGIA.

Les archives historiques nationales russes recèlent des documents extrêmement précieux sur différents thèmes. On peut y découvrir des documents retraçant le déroulement de certains évènements à quelques mois, quelques jours, voire quelques heures près. Au début des années 2000, j’ai eu la chance de travailler aux RGIA, lorsque je préparais mon livre sur les controverses onomatodoxes, tous les documents relatifs à cette histoire étant conservés ici.

En ce sens, les archives sont une source extrêmement précieuse de renseignements, pour les historiens, avant tout, mais également pour les théologiens et pour tous ceux qui s’intéressent au passé. Les documents réunis ici montrent que l’époque synodale n’est pas la période de stagnation ou de déclin que l’on décrit parfois et que l’Église n’était pas simplement un département d’état. Elle vivait pleinement sa vie, comme le reflètent les documents d’archives. De nombreux grands hiérarques, moines et théologiens se sont illustrés durant cette période et, je le répète, bien que l’Église n’ait pas été canoniquement présidée par un Primat, elle vivait pleinement sa vie.

Aujourd’hui, de nombreux chercheurs, y compris des étudiants de l’École doctorale travaillent sur différents thèmes historiques, et il est capital qu’ils aient accès aux archives.

J’ai signé aujourd’hui une convention de collaboration avec la direction des archives. J’espère qu’elle facilitera la vie des futurs historiens et permettra la publication de travaux objectifs et compétents, mettant en évidence différentes pages de notre histoire. J’estime que seuls les travaux des historiens qui n’auront pas craint de se pencher un certain temps, voire des années durant sur des documents d’archives seront véritablement compétents et objectifs. »

Après le fond d’archives, le métropolite Hilarion a visité la salle de lecture et la salle d’exposition des Archives.