Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a rencontré des représentants des milieux d’affaires d’élite russes et étrangers
Le 5 septembre 2011, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou a rencontré des entrepreneurs russes et étrangers ainsi que des représentants des autorités gouvernementales à la maison paroissiale de l’église « Notre-Dame-joie-de-tous-les affligés ».
Participaient entre autres à la rencontre L. Sevastianov, directeur exécutif de la Fondation Saint-Grégoire-le-Théologien, B. Foresman, chef de la compagnie « Barclays capital » en Russie, S. Cheremine, chef du Département des relations économiques extérieures et internationales de la ville de Moscou, A. Mankov, propriétaire de réseaux hôteliers, D. Youssine (de la banque « Tsentrokredit »), S. Drojjine (Fonds russe des investissements directs).
Au nom des invités, Bod Foresman a salué l’archipasteur. Il a brièvement raconté la genèse de cette rencontre, évoqué le désir des entrepreneurs appartenant à des confessions chrétiennes de s’unir pour la réalisation de projets humanitaires communs.
De son côté, le métropolite Hilarion a rappelé la parabole évangélique du jeune homme riche (Mt 19, 16-24). Il a souligné que le salut était l’œuvre commune de Dieu et de l’homme. Il a notamment cité l’exemple, tiré de l’histoire de l’Église, de saint Philarète le miséricordieux (VIIIe siècle), homme riche canonisé pour sa charité et son action missionnaire. Monseigneur a souligné que beaucoup, dans la vie de l’homme, dépendait de Dieu, y compris la possibilité d’organiser et de développer ses affaires, mettant en garde les entrepreneurs contre l’égoïsme qui représente un véritable danger spirituel, dans la mesure où « la racine de tout mal, c’est l’amour de l’argent » (I Tim 6, 10). L’un des premiers commandements que l’homme ait reçu de Dieu est celui du travail, qui est aussi un commandement de création (Gen 2, 15).
« Nous nous plaignons souvent de notre société, a dit le métropolite Hilarion. Nous voyons les problèmes de notre société comme des problèmes concernant le pays tout entier. Nous disons que la moralité est en chute, qu’il existe de nombreux problèmes dans le domaine de la famille, qu’il y a beaucoup de vol, de vénalité, corruption, etc. On oublie souvent que l’on peut commencer à redresser la situation en commençant par soi-même. Nous avons beaucoup de mal à corriger les autres, même les membres de notre famille, nos proches, nous nous battons pendant des années pour corriger une autre personne sans y parvenir. Tant de conflits familiaux, de drames, de divorces viennent de ce que nous cherchons à changer quelqu’un d’autre, au lieu de tenter de changer soi-même. Si la personne sent qu’autour d’elle quelque chose ne va pas, que la situation est malsaine, la seule chose qu’elle puisse faire, c’est de commencer par se corriger de façon à ce que sa propre vie influe sur celle de ceux qui l’entourent. Cette vague ira gagnant en cercles concentriques de plus en plus de gens. Plus l’homme fait le bien, plus sont nombreux ceux que ce bien touche. Plus est grand le nombre de ceux auquel il donnera le bon exemple, plus nombreux seront ceux qui, à leur tour, entraînés par son exemple, aideront les autres. C’est ainsi qu’aura lieu la guérison de notre société, si nous commençons par nous-mêmes ».
Ensuite, le métropolite Hilarion a répondu aux questions des hommes d’affaires. Au cours de la discussion, ont été abordés les thèmes de la restauration des lieux saints chrétiens, du patronage des maisons d’enfants, de la réalisation de programmes civilisateurs. Le métropolite a parlé de l’École doctorale Saints-Cyrille-et-Méthode.
A l’issue de la rencontre, les participants ont exprimé le désir de prolonger semblables entretiens.
Le président du DREE a remis à chacun en souvenir un exemplaire de son livre Entretiens avec le métropolite Hilarion.