Dans le cadre des XXV Conférences internationales de Noël, une table ronde sur le thème « Le patrimoine culturel et spirituel de la diaspora russe » a eu lieu le 26 janvier 2017 à l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode.

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, présidait la réunion, organisée par l’Institut des Hautes Études et par la Maison de la diaspora russe Alexandre Soljenitsyne. Des représentants des confessions traditionnelles des scientifiques, des collaborateurs scientifiques de la Maison de la diaspora russe, des représentants du monde de la culture et de l’enseignement prenaient part à la rencontre.

Cette année, le thème des Conférences internationales de Noël ont pour thème « 1917-2017 : les leçons d’un siècle », a rappelé le métropolite Hilarion. « La table ronde que nous organisons aujourd’hui a pour vocation de contribuer à la réflexion sur le chemin historique parcouru par la Russie et l’Église russe ces cent dernières années, a dit le président du DREE. Comme vous le savez, nous célébrons cette année 2017 le centenaire des deux révolutions russes. L’Église orthodoxe russe a pris la décision de consacrer l’année à une réflexion sur les destinées de notre Patrie, sur le destin de nos compatriotes, non pas pour porter un jugement de valeur ou mettre les points sur les « i » (ces points ont déjà été posés par l’histoire, et l’Église a clairement énoncé sa position sur la période qui suivi la révolution en canonisant plus d’un millier et demi de nouveaux-martyrs et confesseur), mais pour réfléchir aux leçons de l’histoire et payer notre tribut à ceux qui ont subi les conséquences de ces deux révolutions. Il s’agit de plusieurs millions de gens. Les uns ont perdu la vie, d’autres leurs proches, un tiers a perdu sa patrie. C’est de ceux qui, à cause de la fièvre révolutionnaire, ont perdu leur Patrie, que nous parlerons aujourd’hui. »

Dans la communication qu’il a présentée par la suite, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a notamment constaté que la formation d’une émigration russe de plusieurs millions de personnes, comprenant de nombreux ecclésiastiques, a été une page marquante de l’histoire de la Russie du XX siècle. On ne saurait par ailleurs surévaluer l’influence spirituelle et culturelle des émigrés russes sur les pays de leur dispersion.
Le phénomène socio-historique de l’émigration russe de la première vague a été le sujet de l’exposé d’E. I. Pivovar, membre-correspondant de l’Académie des sciences russe, président de l’université russe des sciences humaines.

Le recteur de l’université pédagogique d’état de Moscou, A. V. Loubkov, également membre-correspondant de l’Académie des sciences russe, a proposé une communication sur « La diaspora russe et la Russie : un dialogue de derrière le miroir ».

La théologie de la rencontre dans l’expérience de la diaspora russe a été le thème de l’allocution d’A. S. Filonenko, chargé de cours à l’université nationale de Kharkov.

La seconde partie de la rencontre était présidée par A. V. Loubkov, avec la bénédiction du métropolite Hilarion de Volokolamsk.

E. A. Agapova, vice-président de la Société impériale orthodoxe de Palestine a proposé un exposé sur « La Société impériale orthodoxe de Palestine et l’émigration russe (1917-2017) ».

Le prêtre Hyacinthe Destivelle, du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a parlé du dialogue entre le père Yves Congar et les théologiens de l’émigration russe.

E. B. Rachkovski, directeur scientifique du Groupe de sciences religieuses de la Bibliothèque russe de littérature étrangère a présenté un texte sur le thème de « La diaspora russe comme phénomène historique mondial : comment poser la question ».

A. L. Rytchkov a poursuivi en présentant des documents sur l’histoire de la diaspora russe tirés de la collection de N. M. Ziornova.

Les exposés suivants avaient pour thème la prose autobiographique de Vladimir Vyssotski, les lettres des lecteurs d’Ivan Chmeliov, l’historiosophie et l’apologétique de V. V. Zenkovski et l’œuvre de mère Marie (Skobtsova).