Un représentant de l’Église orthodoxe russe a participé au séminaire sur les droits de l’homme à Hagaberg
Un séminaire organisé par le groupe de travail mixte sur les droits de l’homme auprès de la Conférence des églises européennes, en partenariat avec les représentants des organisations internationales à Bruxelles, a eu lieu à l’université populaire de Hagaberg (Suède) du 25 au 29 mai.
Plus de 40 personnalités ecclésiastiques, politiques ou publiques, membres de la communauté d’experts dans le domaine des droits de l’homme, ont pris part aux travaux du forum.
Les principaux thèmes discutés étaient les fondements théologiques de la conception chrétienne des droits de l’homme, la liberté de confession dans le système des droits fondamentaux, la défense des droits de l’homme aujourd’hui dans la pastorale des prisonniers, des migrants et des petits peuples, ainsi que les nouvelles initiatives de l’Union européenne, du Conseil de l’Europe, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, de l’Organisation des nations unies, dans le domaine de la défense de la liberté des convictions religieuses et des confessions.
L’archiprêtre Dimitri Sizonenko, représentant intérimaire de l’Église orthodoxe russe auprès des organisations internationales européennes à Bruxelles, a participé à la discussion « Théologie, politique et droits de l’homme ». Dans son intervention, le représentant du Patriarcat de Moscou a présenté les principales positions de la doctrine de l’Église russe sur la dignité, la liberté et les droits de l’homme, soulignant la nécessité d’un dialogue franc et constructif entre représentants des religions traditionnelles et tenants d’une interprétation laïque de la conception dite des « droits collectifs », qui s’efforcent, sous prétexte de résister à la montée du radicalisme dans l’Europe contemporaine, d’écarter de la vie publique toute manifestation de foi et de conviction religieuse.
Participaient également à ce forum le chef de la représentation du Patriarcat de Constantinople auprès de l’Union européenne Émilien (Bogiannou), le prêtre Constantin Kenanidis, professeur (Patriarcat de Constantinople), l’archimandrite Nicéphore (Milovic ; Patriarcat de Serbie) et l’archiprêtre Christian Popescu (Église orthodoxe des terres tchèques et de Slovaquie).
Les participants ont eu prendre connaissance du travail effectué pour la réception des réfugiés des pays du Proche Orient, et rencontrer les fonctionnaires chargés des droits de l’homme et les membres du Conseil interreligieux de Suède.
Échangeant leurs opinions, les participants ont souligné qu’un système de valeurs spirituelles communes sans lesquelles il est impossible d’exister dans le contexte de la globalisation, devrait être formulé en Europe, qui s’appuierait sur la tradition séculaire de civilisation chrétienne.