Le Département des relations ecclésiastiques extérieures et l’organisation caritative « Samaritan’s Purse » viennent en aide aux réfugiés ukrainiens
A la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a élaboré et met actuellement en œuvre le projet « Aide humanitaire aux victimes du conflit armé à l’est de l’Ukraine réfugiées sur le territoire de la Fédération de Russie ». L’aide humanitaire sera distribuée aux réfugiés dans les régions de Rostov et de Belgorod avec l’aide de l’organisation caritative « Samaritan’s Purse » de l’Association évangélique de Billy Graham et avec le soutien des métropoles du Don et de Belgorod.
L’aide humanitaire pour les réfugiés ukrainiens comprend des produits d’hygiène (y compris pour les enfants), du linge de maison ainsi que des produits alimentaires de longue conservation comme la farine, les conserves, les pâtes, l’huile, les céréales, le thé et le lait concentré. 65 000 lots d’aide humanitaire seront distribués au total.
Une délégation comprenant des représentants du DREE, du Samaritan’s Purse et de l’Association évangélique Billy Graham s’est rendue à la métropole du Don et a visité les points de distribution d’aide humanitaire dans les villes de Rostov-sur-le-Don, Chakhty et Novochakhtinsk.
Le 21 avril, au Centre d’aide humanitaire de la métropole du Don, 450 personnes ont reçu des lots de produits d’hygiène courante. « Nous sommes venus ici mus par le commandement du Christ qui est de porter l’amour aux hommes. Le Christianisme unit les hommes vivant aussi bien en Russie qu’en Amérique » a souligné David Holzhauer, représentant de l’Organisation « Samaritan’s Purse ».
« La collaboration interchrétienne à laquelle participe l’Église orthodoxe russe et les églises chrétiennes d’autres pays, a une longue histoire, a commenté Margarita Nelioubova, du DREE. Dans le passé, il y a eu de nombreux exemples de programmes d’aide humanitaire en collaboration avec d’autres églises chrétiennes dans des situations exceptionnelles comme pendant le conflit en Tchétchénie. Pendant des inondations ou d’autres catastrophes naturelles dans notre pays ou les pays voisins, il y a eu beaucoup d’exemples de collaboration interchrétienne à laquelle a pris part notre Église. Cependant, dans le cadre de l’aide aux réfugiés ukrainiens, c’est la première fois que nous coopérons avec le Samaritan’s Purse et l’Association évangélique Billy Graham ».
De son côté, le père Evgueny Ossiak, chargé des œuvres caritatives pour le diocèse de Rostov, a raconté : « Il s’agit d’un projet humanitaire de grande envergure pour la métropole du Don, nous avons commencé à le réaliser avec le Département des relations ecclésiastiques extérieures… » Selon lui, de 100 à 130 famille de réfugiés reçoivent quotidiennement de l’aide.
Les organisateurs prévoient de réaliser l’ensemble du projet jusqu’à la mi-juin 2015. Sur cette période, au moins sept mille personnes recevront de l’aide à Rostov-sur-le-Don.
La distribution a commencé le 21 avril dans le diocèse de Chakhty. Dès le premier jour, les réfugiés ont reçu 75 lots de produits hygiéniques, à Novochakhtinsk 240 lots ont été distribués.
Suivant le père Vladislas Kassianov, responsable des œuvres caritatives pour ce dernier diocèse, dès le premier jour du conflit armé à l’est de l’Ukraine, chaque paroisse des territoires frontaliers sert de centre de collecte et de distribution d’aide humanitaire. Des chapelles temporaires ont été installées dans les camps où résident provisoirement les réfugiés et des prêtres de l’Église orthodoxe russe y célèbrent régulièrement, soutenant spirituellement les réfugiés.
Les familles comprenant de jeunes enfants reçoivent des couches en plus des lots de produits hygiéniques standard (champoing, savon, lessive, dentifrice, produits d’entretien, brosses à dents, papier toilette). Les femmes qui se rendent aux points de distribution avec leurs enfants ont en effet signifié que cette aide leur était des plus nécessaires, la plupart d’entre elles n’ayant pas les moyens d’acheter des changes complets. Parmi les réfugiés, on compte en effet de nombreuses femmes avec des nourrissons dont beaucoup sont nés en Russie.