Le 6 septembre 2020, 13e dimanche après la Pentecôte, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a célébré la Divine liturgie à l’église du Christ-Sauveur de Moscou. Une délégation de hiérarques, de prêtres, de moines et de laïcs de l’Église orthodoxe biélorusse a pris part à l’office divin.

Pendant la petite entrée, en application d’une résolution du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe datée du 25 août (procès-verbal N°46), le patriarche Cyrille a élevé à la dignité de métropolite l’évêque Benjamin, élu métropolite de Minsk et de Zaslavl, exarque patriarcat de toute la Biélorussie.

Le primat de l’Église orthodoxe russe a lu le décret :

« Son Éminence Benjamin, évêque de Minsk et de Zaslavl, exarque patriarcal de toute la Biélorussie : ayant été nommé exarque patriarcal de toute la Biélorussie (résolution du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe du 25 août 2020, procès-verbal N°46), vous êtes élevé à la dignité de métropolite et êtes autorisé à porter un deuxième encolpion sur le territoire de l’Église orthodoxe biélorusse. »

Après la liturgie, le métropolite Benjamin de Minsk a pris la parole :

« Sainteté, père clément, chers confrères hiérarques, chers frères et sœurs,

En cet instant de ma vie à la fois émouvant et solennel, je m’adresse avec reconnaissance à vous, Sainteté, et au Synode de l’Église orthodoxe russe, qui m’avez désigné pour ce ministère si responsable et si difficile.

Il ne m’a pas été facile, ces jours-ci, d’assumer ce tournant inattendu dans ma vie, et j’ai cherché et trouvé les réponses aux questions que je me suis posées, à mes pensées et à mes sentiments dans la parole de l’Écriture Sainte, dans l’histoire de l’Église-mère. J’étais le plus petit d’entre mes frères et le plus jeune de la maison de mon père (Ps 151,1), puis-je dire à la suite du prophète David, élevé au plus haut niveau du ministère sacerdotal.

J’ai conscience des responsabilités qu’implique cet éminent ministère ; j’ai conscience de ne pas pouvoir le remplir sans être soutenu, avant tout par la prière de Votre Sainteté, de mes confrères, des Biélorusses et de tous ceux qui prient dans d’autres pays, venant d’autres peuples.

Je me fais aujourd’hui du souci pour ma Biélorussie natale et, à l’image du jeune Samuel, je dis : Me voici, parle, Seigneur, ton serviteur écoute (I Sm 3,10).

Le métropolite Benjamin a parlé des célébrations du 500e anniversaire de la fondation du monastère de Jirovitchi et du 550e anniversaire de l’apparition de l’icône de la Vierge de Jirovitchi. Au nom du plérôme de l’Église orthodoxe biélorusse, il a offert à Sa Sainteté une copie de cette image.

Le patriarche a ensuite félicité le métropolite Benjamin de son élection au siège métropolitain de Minsk. « Je me réjouis de ce que vous ayez été élu unanimement lors de la Séance du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe. Il ne s’est trouvé personne pour dire : « Attendons un peu » ou : « Réfléchissons encore, peut-être y a-t-il quelque qui ne ferait pas pire ».

« L’unanimité du Saint-Synode témoigne de la haute confiance qu’il a en vous, et cette confiance ne s’explique pas seulement par une sympathie personnelle, mais parce que nous connaissons votre vie, votre travail, vos opinions sur les problèmes ecclésiastiques d’aujourd’hui. Et surtout, nous connaissons la sincérité de votre vocation sacerdotale, et nous espérons qu’en ces temps qu’on ne peut qualifier de faciles, notamment pour la Russie Blanche, vous aurez la sagesse et la force spirituelle nécessaires pour conduire votre peuple, évitant toute espèce de division capable de causer un tort irréparable à la nation et à sa spiritualité, pour que non seulement la paix, mais aussi la justice triomphent dans la société biélorusse. »

« Que le Seigneur vous aide à remplir avec sagesse votre ministère de salut, avec les hiérarques qui relèvent désormais de votre autorité, le clergé et l’ensemble du peuple biélorusse. »

Le patriarche a terminé en offrant au métropolite Benjamin un croix et un encolpion. « Que le Seigneur vous montre la voie et qu’Il vous soutienne, que la Très-sainte Mère de Dieu vous garde sous sa protection. Amen », a conclu le patriarche Cyrille.