Le 30 août 2020, 12e dimanche après la Pentecôte, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a célébré la Divine liturgie à l’église Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés, rue Bolchaïa Ordynka, à Moscou. L’archipasteur était entouré des clercs de l’église.

Pendant et après la litanie instante, des prières ont été dites pour le recul de l’épidémie de coronovirus.

A la fin de l’office, l’archipasteur a prononcé l’homélie suivante :

« Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit !

« Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible » (Mt 19,26), dit le Seigneur Jésus-Christ, à ceux qui lui demandent comment peut-on être sauvé. Ces paroles sont précédées d’un entretien entre le Fils de Dieu et un homme qui s’interrogeait sur les commandements à observer pour avoir la vie éternelle. « Tu ne tueras point; tu ne commettras point d’adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et : tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 19,18-19), répond Jésus. Mais l’homme rétorque : « Que me manque-t-il encore ? » Lorsque le Seigneur lui répond : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi» (Mt 19,20-21), le jeune homme, qui était riche, s’en va tout triste, n’ayant pas entendu ce qu’il voulait entendre. Ce que le Seigneur lui demandait dépassait ses forces humaines.

Ensuite, les disciples, ayant entendu Ses paroles, s’étonnent et demandent : « Qui peut être sauvé » (Mt 19,25), si pour être sauvé, il faut distribuer tout ses biens, devenir pauvre.

Le Seigneur ne répond pas à leur question, mais à la question du salut, que nous nous posons aussi et que les théologiens se sont posée pendant des siècles : comment peut-on être sauvé ?

Dans son épître, saint Paul montre que « ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ » (Ga 2,16). Les commandements que le Seigneur énumère dans son entretien avec le jeune homme riche sont justement les œuvres de la loi, c’est-à-dire les commandements vétérotestamentaires. Ils sont insuffisants au salut. En même temps, saint Jacques rappelle que « la foi sans les œuvres est inutile » (Jc 2,20), ce qui veut dire que la foi seule n’est pas suffisante au salut. La foi ne peut sauver, si l’homme n’observe pas les commandements de Dieu.

Le salut de chacun est entre les mains de Dieu, mais Dieu attend que l’homme observe Ses commandements. Si l’on veut parvenir à la perfection spirituelle, en dehors des commandements énoncés dans l’Ancien Testament, il faut aussi ce que le Seigneur propose à Ses disciples, à ceux qui veulent le suivre, en ayant renoncé à tout. Il s’en trouve toujours. Ce sont les apôtres, les martyrs, les vénérables moines qui ne chérissaient rien en cette vie qu’ils n’auraient pu sacrifier au nom du Christ : ni leurs biens, ni leurs relations familiales, ni leur situation sociale, ni même leur vie.

On est étonné, en lisant la vie des saints, de la force et du zèle avec lequel ils cheminaient. On se demande souvent si l’on aurait pu en faire autant, vivre comme eux. Sommes-nous prêts à suivre leur voie ? Le Seigneur nous répond que le salut n’est pas entre les mains de l’homme. Le salut est entre les mains de Dieu, c’est pourquoi il faut, avant tout, espérer en la miséricorde divine et en Son aide. Il faut surtout invoquer Dieu et Lui demander de nous apprendre à observer Ses commandements, à vivre chrétiennement et à nous mener au Royaume des Cieux. En échange, Il demande d’observer les commandements divins, chacun à sa mesure. Ce qui dépasse nos forces, laissons-le à la volonté de Dieu, à Sa miséricorde, espérant que la grâce divine comblera ce qui nous manque.

La rentrée scolaire approche… Demandons à Dieu de donner à  nos enfants la sagesse humaine et la sagesse divine, qu’ils se souviennent de Dieu et qu’ils l’aiment, qu’ils soient assidus à l’étude et assidus à l’Église.

Prions pour que nos enfants restent dans l’Église et ne l’abandonnent pas, car l’Église aide adultes et enfants à avancer dans la vie et à observer les commandements de Dieu. Élevons nos prières vers le Seigneur pour qu’Il affermisse nos enfants, leur donne l’intelligence des sciences terrestres et la connaissance de la principale science divine : la foi chrétienne.

Prions ensemble pour nos enfants, que le Seigneur bénisse cette année d’études ».

Ensuite, Mgr Hilarion a célébré un office d’intercession pour les élèves.