Le 13 mars 2019, à Seltso, village du district de Boubrovitsa, région de Rovno, Ukraine, les partisans de « l’église orthodoxe d’Ukraine » ont brisé les serrures des portes de l’église Saint-Nicolas (Église orthodoxe ukrainienne).

Bien que la paroisse dispose de tous les documents confirmant ses titres de propriétés sur l’église et le terrain attenant, les membres de la communauté ont été mis à la porte. Les vandales, qui ont profané l’église, ont changé les serrures, ne laissent pas entrer les paroissiens et se livrent à des actes d’intimidation sur la personne du recteur, l’archiprêtre Nikolaï Ivanenko.

Selon le Département d’information de l’Église orthodoxe russe, qui se réfère au service de presse de l’église, ce ne sont pas les premiers actes illégaux contre les biens des paroisses de l’Église canonique, effectués avec l’aide des fonctionnaires locaux.

Le 12 mars, les clercs et les fidèles du doyenné de Doubrovitsa du diocèse de Polésie (Église orthodoxe ukrainienne) se sont rassemblés pour prier devant les bâtiments de la municipalité de Doubrovitsa, et ont protesté contre les atteintes au droit de confession religieuse, garanti par la constitution. Ils subissent des pressions sans précédent, visant à faire « transférer » leurs paroisses dans la nouvelle structure schismatique dénommée « église orthodoxe d’Ukraine ». Malgré les pressions, les orthodoxes de Polésie restent fidèles à leur Église et à son primat, si bien que les autorités n’ont pour seule ressource que de les priver de lieu de culte. Ainsi, les efforts personnels du chef de l’administration du district, N. M. Petrouchko, ont entraîné la fermeture de trois églises dans le doyenné de Doubrovitsa.

Le diocèse souligne que les autorités locales « attisent la haine religieuse dans la région et restent sourdes à tous les appels des fidèles orthodoxes ».