Les participants de l’Université d’été pour les représentants de l’Église orthodoxe en Amérique ont concélébré avec le métropolite Hilarion la liturgie au métochion patriarcal de Tchernigov
Le 24 juin 2018, 4e Dimanche après la Pentecôte, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a célébré la Divine liturgie à l’église de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode, Saint-Jean-le-Précurseur-aux-Bois, métochion patriarcal de Tchernigov à Moscou.
Le métropolite concélébrait avec l’évêque Daniel de Santa-Rosa, vicaire du diocèse de San Francisco et de l’Ouest (Église orthodoxe en Amérique), l’hiéromoine Jean (Kopeïkine), vice-recteur de l’Institut des Hautes-Études, l’archiprêtre Mikhaïl Nemnonov, vice-recteur de l’Institut, en charge du travail éducatif et social, le prêtre Dimitri Safonov, secrétaire du DREE aux relations interreligieuses, secrétaire du Conseil scientifique de l’Institut, l’hiéromoine Nicolas (Ono), inspecteur de l’Institut, des collaborateurs et des étudiants de l’Institut ayant rang ecclésiastique, ainsi que les participants de l’Université d’été pour les représentants de l’Église orthodoxe en Amérique.
La prière pour la paix en Ukraine a été lue après la litanie instante.
Après la liturgie, Mgr Hilarion a prononcé une homélie, dans laquelle il a salué ses hôtes de l’Église orthodoxe en Amérique et développé le thème de l’évangile du centurion demandant la guérison de son serviteur. « On voit souvent le Seigneur Jésus Christ demander à celui qu’Il veut guérir s’il a foi en Lui avant d’opérer des miracles, ou encore louer sa foi après avoir accompli le miracle. On peut en conclure que le miracle est toujours le résultat de deux volontés : celle de l’homme et celle de Dieu.
Ces deux volontés se rencontrent aussi dans nos vies. Parfois, la volonté humaine va s’opposer à la volonté divine. Il arrive que Dieu veuille une chose, et que nous en fassions une autre. Ou encore qu’on attende un miracle qui n’arrive pas. Parce que notre foi est trop faible, ou parce que le miracle demandé d’entre pas dans le dessein de Dieu. Ainsi le Christ refusait-il toujours de faire des miracles pour ceux qui voulaient s’assurer de Sa puissance et de Sa divinité. A ceux qui Lui demandaient « de leur montrer un signe des cieux » (cf Mt 16,1), Il répondait : « Génération mauvaise et adultère ! Elle réclame un signe, et de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas » (Mt 16, 4).
Le plus grand des miracles de l’Évangile est la Résurrection de Jésus Christ, qui dépasse en puissance et en importance tous les autres miracles de la Bonne Nouvelle. Il nous concerne tous, car, comme le dit l’apôtre Paul, « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, votre foi aussi est vaine » (I Co 15, 14). C’est la Résurrection du Christ qui illumine notre vie de sa lumière. La Résurrection du Christ permet de comprendre que la vie sur terre n’est pas vaine, que la mort n’est pas la fin de l’existence, que le Royaume des cieux que le Seigneur non seulement a prêché, mais a manifesté par Ses œuvres, nous attend au seuil de la mort.
Nous touchons au Royaume des cieux chaque fois que nous venons à l’église participer à la Divine liturgie, qui nous rend témoins et participants d’un autre miracle, qui s’accomplit à la fois par la volonté de Dieu et par celle de l’homme. C’est celui de la transformation du pain et du vin en Corps et Sang du Sauveur. C’est aussi le miracle de notre propre transformation, de notre transfiguration : le vieil homme, vivant, selon saint Paul, selon la chair, devient un homme souvent, qui remet sa vie à la volonté de Dieu.
Le Seigneur Jésus Christ a laissé des commandements et montré par Son exemple comment les observer. Il nous aide à les observer et à devenirs tels qu’Il veut nous voir. Le meilleur moyen, le plus efficace, est la Sainte Communion. Mais n’oublions pas qu’elle n’agit pas automatiquement, indépendamment de notre volonté, de notre foi et de nos efforts. Sa puissance doit être augmentée de notre vouloir et de notre foi, c’est alors seulement qu’elle porte du fruit.
La foi du centurion était si grande que le Seigneur l’a louée. Le Seigneur attend la même foi de nous. Il nous donne un antidote contre le péché, mais Il souhaite que nous fassions aussi l’effort de lutter contre les péchés. Le Christ libère du pouvoir du diable, mais souhaite que nous luttions et sortions victorieux de cette lutte. Tirons profit des leçons de l’Évangile de chaque dimanche, bâtissons notre vie comme l’a demandé le Seigneur. »
S’adressant à l’évêque Daniel de Santa-Rosa et aux autres membres de la délégation américaine, le métropolite Hilarion a souhaité que leur séjour à Moscou leur permettre de mieux découvrir l’Église orthodoxe russe, espérant que cette visite et la vénération des sanctuaires et des reliques laisseraient des traces profondes dans leur cœur.
L’évêque Daniel a remercié le métropolite Hilarion de ses bonnes paroles et de son hospitalité, lui transmettant les salutations de Sa Béatitude le métropolite Tikhon de toute l’Amérique et du Canada, ainsi qu’au patriarche Cyrille, qui a donné sa bénédiction à ce séjour. « Le métropolite Tikhon m’a demandé de vous remercier en personne, ainsi que toutes les personnes qui ont préparé notre visite. Nous sommes venus en élèves, croyant que nous avons beaucoup à apprendre de vous. Nous sommes venus en pèlerins sur cette terre bénie par les exploits de tant de saints, pour honorer leur mémoire et vénérer leurs reliques. Nous sommes venus en frères, sachant quel accueil nous réservent nos frères et sœurs en Russie. » Ayant remercié encore une fois, l’évêque Daniel a appelé la bénédiction de Dieu sur la terre russe, le patriarche Cyrille, tous les évêques, prêtres, moines et laïcs de l’Église orthodoxe russe.