Le 19 juin, fête de saint Hilarion le Jeune, higoumène du monastère de Dalmate, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, recteur de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode, a célébré la Divine liturgie à l’église moscovite Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés.

Le métropolite Hilarion concélébrait avec l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du Département des relations ecclésiastiques extérieures, l’higoumène Métrophane (Chkourine), vice-président du Département synodal pour l’enseignement religieux et la catéchèse, l’higoumène Théophane (Loukianov) et l’archiprêtre Alexandre Makarov, collaborateurs du DREE, l’archiprêtre Igor Iakimtchouk, secrétaire du DREE aux relations interorthodoxes, l’hiéromoine Jean (Kopeïkine), adjoint au recteur de l’Institut Saints-Cyrille-et-Méthode, le prêtre Dimitri Safonov, secrétaire du DREE aux relations interreligieuses, différents employés du DREE ayant rang ecclésiastique.

Après la litanie instante, l’hiérarque a prononcé la prière pour la paix en Ukraine.

La liturgie était chantée par le Chœur synodal de Moscou, sous la direction d’Alexis Pouzakov.

A la fin de l’office, l’archiprêtre Nicolas Balachov a lu le message de congratulations du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie au métropolite Hilarion.

Le prêtre Dimitri Agueev a souhaité une bonne fête à Mgr Hilarion au nom des clercs et des paroissiens de Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés.

Le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures a remercié l’assistance venue partager sa prière pour la fête de saint Hilarion : « J’ai reçu le nom de saint Hilarion le Jeune, higoumène du monastère de Dalmate à Constantinople, lors de ma tonsure monastique, il y a 31 ans jour pour jour. Comme me l’a expliqué alors celui qui m’a tonsuré, le défunt archimandrite Nicétas du monastère du Saint-Esprit de Vilnius, ce nom m’a été donné d’abord parce que sa fête coïncidait avec le jour de ma tonsure, ensuite à cause d’une certaine correspondance entre ma vie et celle de mon saint patron : saint Hilarion le Jeune était devenu moine à 20 ans. C’est à cet âge que j’ai été tonsuré.

Là s’arrête toute ressemblance avec la vie de ce saint, auquel j’adresse mes prières pour qu’il m’aide à observer les vœux monastiques que j’ai prononcés il y a 31 ans. Le plus difficile de ces vœux est celui de l’obéissance à l’Église, à la Hiérarchie. Difficile, parce que pour l’observer, il faut chaque jour renoncer à sa volonté propre, à sa façon de voir les choses, et déposer sa vie, ses pensées, ses aspirations sur l’autel de l’Église du Christ. C’est ce que je m’efforce d’apprendre depuis 31 ans que j’ai prononcé mes vœux monastiques.

Le jour de ma tonsure monastique a coïncidé avec une autre date importante, celle de l’anniversaire de ma mère. C’est aujourd’hui l’anniversaire de ma maman, et je souhaite lui remettre ce bouquet de fleurs. (…)

Je tiens aussi à remercier mes collaborateurs, mes aides les plus proches du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode, ainsi que dans cette sainte église de la Transfiguration du Seigneur, plus connue comme église Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés, car la Sainte Mère de Dieu nous a trouvés dignes de Sa présence ici, dans l’une de Ses icônes miraculeuses les plus vénérées de la ville de Moscou. Ceux qui viennent ici s’adressent avant tout à notre Reine des cieux et Souveraine. Nous lui demandons de nous aider à poursuivre notre ministère.

Je tiens aujourd’hui à exprimer ma reconnaissance particulière à ceux qui accomplissent avec moi leur ministère sacerdotal. Aux prêtres qui ont participé à cet office, à mes sous-diacres, qui, je l’espère, deviendront aussi prêtres et prendront le relais du sacerdoce. J’aimerais remercier cordialement tous ceux qui travaillent à mes côtés, car ce n’est qu’ensemble que nous pouvons accomplir tout ce que nous confient le Seigneur et notre Mère l’Église.

« Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en Celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? », avons-nous entendu aujourd’hui dans la lecture de l’épître selon saint Paul aux Romains (Rm 10, 14-15). Ces paroles étonnantes de l’apôtre Paul nous rappellent notre vocation sacerdotale. Nous sommes envoyés prêcher, et nous prêchons pour que notre parole soit entendue. Certains l’entendront, d’autres pas. De même la parole du Seigneur Jésus Christ, que certains ont reçue et comprise, tandis que d’autres ne devenaient que plus furieux en entendant ce que disaient le Sauveur et en voyant les miracles qu’Il accomplissait. Néanmoins, nous prêtres, accomplissons le ministère qui nous a été confié, avec audace, avec crainte de Dieu et priant pour que la Mère de Dieu nous aide à le porter.

L’épître de saint Paul aux Romains est l’un des textes les plus difficiles du Nouveau Testament. J’ai consacré mon dernier livre à un commentaire de cette épître. Je souhaite remettre à chacun de mes concélébrants un exemplaire de ce livre. Il s’appelle La grâce et la loi. L’apôtre Paul y est représenté en couverture, d’après une fresque d’un monastère serbe, où l’apôtre est représenté de façon particulièrement inspirée.

Je nous souhaite à nous tous de poursuivre notre ministère sacerdotal avec un zèle vraiment apostolique.

Bonne fête à tous ! Que le Seigneur vous garde ! »