Le 24 mai 2018, après la liturgie célébrée à l’église du Christ-Sauveur, le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et le patriarche Irénée de Serbie se sont rendus sur la Place Rouge, où était donné un concert en l’honneur de la Journée de la littérature et de la culture slave.

Le concert a débuté par l’ouverture d’Isaac Douniaévski, tirée du film « Les enfants du capitaine Grant », interprété par l’Orchestre symphonique du ministère de la Défense de la Fédération de Russie. Ensuite, un chœur rassemblant de nombreuses chorales sous la direction d’A. Pouzakov a interprété le stichère « Terre russe ».

Le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et le vice-président du Gouvernement de la Fédération de Russie, O. Golodets, sont montés sur scène pour y prononcer un discours.

Le patriarche a souligné que c’était devenu une coutume de se rassembler sur la Place Rouge pour repenser aux sources de la culture slave, au cheminement « dramatique en même temps que victorieux des peuples slaves, de notre peuple russe, aux sources de notre écriture jusqu’aux progrès de la science contemporaine ». Mais, a poursuivi le patriarche, « il n’y aurait pas eu de cheminement s’il n’y avait eu un commencement, et il faut toujours se souvenir du commencement. » Le patriarche a ainsi appelé à se souvenir de ses parents, de son enfance, à connaître l’histoire et la culture de son pays qui déterminent l’identité d’un peuple. « Nous nous reconnaissons pour une nation, pour un tout, lorsque nous sommes unis par la langue, par la culture, par des valeurs morales et spirituelles communes. Elles sont la base, le fondement sur lequel on peut édifier le bâtiment de la vie humaine. Le reste est secondaire. La science et l’art proviennent aussi de ce fondement. »

Après avoir prononcé un discours, O. Golodets a souhaité une bonne fête au patriarche Cyrille, auquel le chœur a changé le « Ad multos annos » sur une musique de S. Prokofiev.

Le concert sur la Place Rouge était relié à des manifestations semblables dans d’autres villes de Russie et d’autres pays slaves, partiellement retransmis en direct sur la place Rouge, notamment l’interprétation du chant « Tamo daleko » (Là-bas, loin) depuis Belgrade. Ce chant avait été écrit après la Première guerre mondiale, en l’honneur des soldats qui n’étaient pas revenus.

La chaîne de télévision « Koultoura » retransmettait en direct le concert, auquel assistaient de nombreux hiérarques de l’Église orthodoxe russe et les membres de la délégation serbe.

L’évènement s’est terminé par le chant d’un hymne tiré de l’opéra de Glinka « Ivan Soussanine », suivi d’un feu d’artifice.