Le président du DREE a rencontré les représentants du Haut comité de négociations de l’opposition syrienne
Le 24 janvier 2018, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a reçu au Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou les membres de la délégation représentant la « Commission de négociations » de l’opposition syrienne, venue participer à Moscou à plusieurs réunions et consultations pour préparer le Congrès du dialogue national syrien qui doit avoir lieu fin janvier 2018. Parmi les délégués figurent les vice-présidents de la Commission, Jamal Suliman et Haled al-Mahamid, membres de la Commission, et Hind Kabawat, membre de la Commission.
Le DREE était représenté par : l’hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire aux relations interchrétiennes, le prêtre Dimitri Safonov, secrétaire aux relations interreligieuses, le diacre Andreï Titouchkine, collaborateur du Secrétariat aux affaires de l’étranger lointain, I. Kachitsyne, collaborateur du Secrétariat aux relations interreligieuses.
« Je suis heureux de vous accueillir au Département des relations ecclésiastiques extérieures, qu’on entend souvent appeler le ministère des Affaires étrangères de l’Église, a déclaré le métropolite Hilarion, s’adressant à ses hôtes. Je me suis rendu plus d’une fois dans votre pays et je me souviens combien était paisible et agréable l’atmosphère qui régnait en Syrie avant le début du conflit militaire, je me souviens comment les chrétiens et les musulmans vivaient dans la paix et la bonne entente. »
L’Église orthodoxe russe a suivi très attentivement toute la crise syrienne, notamment parce que beaucoup de chrétiens vivent en Syrie, a constaté le président du DREE. « Depuis que les terroristes ont commencé à conquérir des territoires syriens, le sort des chrétiens est devenu tragique, a-t-il rappelé. Beaucoup de villages chrétiens ont été pratiquement anéantis, les sanctuaires ont été détruits ou profanés. Des milliers de chrétiens ont quitté la Syrie, certains pour toujours, d’autres, nous l’espérons, pourront revenir. »
Selon Mgr Hilarion, alors que les principales forces des terroristes ont été chassées du territoire de la Syrie, principalement grâce au soutien de l’armée russe, on peut et on doit penser à restaurer le pays. Pour cela, un règlement politique est nécessaire, il y a aussi un immense travail humanitaire à accomplir pour restaurer l’infrastructure détruite. « Pour nous, en tant que représentants de l’Église orthodoxe russe, le retour des chrétiens syriens sur leurs terres natales est d’une grande actualité. Pour cela, leur sécurité doit être garantie. Il faudra aussi restaurer les maisons, les sanctuaires détruits. Notre Église est prête à participer à ces efforts dans la mesure du possible. »
Remerciant Mgr Hilarion de son chaleureux accueil, Khaled al-Mahamid a constaté : « Notre délégation est venue à l’invitation du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Il est important pour nous de dialoguer avec toutes les parties concernées et de comprendre comment réguler le conflit. »
La délégation a déjà fait plusieurs rencontres, et notamment été reçue par le ministre des Affaires étrangères, S. Lavrov, et par des représentants de la Douma d’état. « Nous voilà maintenant chez vous, a dit le représentant de l’opposition syrienne, nous sommes heureux de savoir que vous êtes personnellement venu dans notre pays et ne savez pas seulement par ouï-dire comment on y vivait avant le conflit. Nous apprécions le rôle de la Russie, son désir de trouver une solution politique à la crise syrienne, ainsi que ses efforts pour lutter contre le terrorisme dans notre pays. La présence des forces armées russes sur le territoire syrien est une garantie pour le développement démocratique de notre pays et pour le respect des droits de notre peuple. »
Ensuite, les participants de la rencontre ont échangé leurs vues sur différents aspects du règlement de la situation en Syrie.
S’adressant à ses interlocuteurs à la fin de la rencontre, le métropolite Hilarion a souligné : « Nous voulons que le gigantesque et nécessaire travail de restauration des infrastructures de Syrie, de normalisation de la vie des citoyens, de retour des réfugiés, commence le plus tôt possible. Il importe que toutes les parties présentes y prennent part. »