Le 21 juin 2017, pour le trentième anniversaire de son sacerdoce, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, président de la Commission synodale biblique et théologique et recteur de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode, a célébré la Divine liturgie à l’église moscovite Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés, rue Bolchaïa Ordynka.

Avec la bénédiction de Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, ont pris part à la célébration : le métropolite Niphon de Philippopolis, représentant du patriarche d’Antioche et de tout l’Orient auprès du patriarche de Moscou et de toute la Russie, le métropolite Cyrille d’Ekaterinbourg et de Verkhotourié, le métropolite Georges de Nijni-Novgorod et d’Arzamas, le métropolite Mercure de Rostov et de Novotcherkassk, président du Département synodal de l’instruction religieuse et de la catéchèse, le métropolite Zinovi de Saransk et de Mordovie, l’archevêque Serge de Solnetchnogorsk, directeur de l’Administration patriarcale, l’archevêque Roman de Yakoutie et de Lensk, l’évêque Pantéléimon d’Orekhovo-Zouïevo, président du Département synodal aux œuvres caritatives et au ministère social, l’évêque Ambroise de Neftekamsk et de Birsk. Concélébraient aussi l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, de nombreux clercs et chefs de doyennés moscovites, le représentant de l’Église des terres tchèques et de Slovaquie, des collaborateurs du DREE, en présence de représentants du Patriarcat de Serbie.

Le représentant du président de la Fédération de Russie en région fédérale centrale, A. D. Beglov, assistait à l’office.

Après l’ecténie instante, Mgr Hilarion a dit une prière pour la paix en Ukraine.

A la fin de la liturgie, le métropolite Niphon de Philippopolis (Patriarcat d’Antioche), a congratulé Mgr Hilarion au nom des représentants des Églises orthodoxes locales, suivi de l’évêque Antoine de Moravici, représentant du Primat de l’Église orthodoxe serbe.

Au nom des hiérarques concélébrants, Mgr Cyrille d’Ekaterinbourg et de Verkhotourié a félicité le métropolite Hilarion : « Depuis plusieurs années, vous animez l’émission « l’Église et le monde » sur l’une des chaînes de télévision publiques. Beaucoup de gens vous écoutent, car ils ont besoin de paroles sages, calmes et justes, qui font tant défaut aujourd’hui. Au nom de tous ceux qui sont venus célébrer avec vous, je vous présente mes félicitations et vous remercie de votre fermeté et de votre courage : sans brusquer, vous suivez votre ligne et vous dites ce que doivent et souhaitent entendre les croyants russes aujourd’hui. »

Ensuite, le représentant du président russe, A. D. Beglov, a présenté à son tour ses félicitations. « Nous vous admirons en tant que diplomate, en tant que défenseur de notre pays, en tant que défenseur de l’orthodoxie dans le monde » a-t-il conclu.

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a alors pris la parole, remerciant les personnes venues partager avec lui la joie de cet anniversaire.

« Nous avons entendu aujourd’hui le Sauveur nous dire dans l’Évangile : Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; ainsi, soyez sages comme des serpents et simples comme des colombes (Mt 10, 16). Il serait difficile de trouver une citation de l’Écriture sainte mieux adaptée au ministère du président du Département des relations ecclésiastiques extérieures, qui doit se référer quotidiennement à ce commandement de notre Seigneur Jésus Christ.

Je suis heureux d’avoir consacré trente de mes cinquante années à servir à l’autel de Dieu dans le sacerdoce. C’est un grand privilège, un grand honneur, une grande joie et, enfin, une immense responsabilité, car le Seigneur ne redemandera pas la même chose aux prêtres qu’aux gens ordinaires : il leur demandera compte de chacune de leurs paroles, de chacun de leurs actes. Le ministère sacerdotal dépasse les forces humaines, mais le Seigneur n’a pas dit pour rien à Ses disciples : « Quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous préoccupez pas de ce que vous direz, mais dites ce qui vous sera donné sur le moment : car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit Saint » (Mc 13, 11). Et nous, serviteurs du culte, nous sentons au quotidien l’aide de l’Esprit saint dans notre ministère.

Je suis devenu moine il y a 30 ans au monastère du Saint-Esprit de Vilnius. Avec la bénédiction de S. S. le patriarche, je me suis rendu en visite dans ce monastère en souvenir de cette année, car je continue à sentir un lien vivant avec ces lieux (…) »

Ensuite, le métropolite Hilarion a exprimé sa gratitude aux personnes l’ayant accompagné dans son cheminement, notamment sa mère, les défunts métropolites Pitirime de Volokolamsk et Victorin de Vilnius, le père Alexandre Chargounov, l’archiprêtre Valentin Asmous, présents à la cérémonie, et, plus particulièrement, le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie : « Être à ses côtés, c’est être à bonne école, une école irremplaçable et incomparable. »

En dehors de la charge de président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le patriarche Cyrille « m’a confié de nombreuses autres obédiences, notamment la direction de la Commission synodale biblique et théologique (…), celle de l’Institut des hautes études. C’est un travail qui donne beaucoup de joie et de satisfaction, mais implique de grandes responsabilités, car les théologiens formulent la langue doctrinale de l’Église. C’est pourquoi, en théologie, il est si important de s’appuyer sur l’Évangile, sur les œuvres des pères de l’Église et sur la tradition multiséculaire de l’Église. »

Le métropolite Hilarion a prié pour que « le Seigneur garde notre Sainte Église et nous aide à continuer à témoigner de Sa vérité, de Son Évangile devant le monde. Ce monde est souvent hostile, mais l’Église orthodoxe russe est aujourd’hui honorée et respectée, elle renaît avec une rapidité qu’aucune autre Église chrétienne n’a jamais connue. Nous vivons des temps bénis. Beaucoup de ceux qui sont ici se souviennent de l’époque où l’Église était opprimée, où elle n’avait pas la possibilité d’animer des émissions de télévision, de publier des livres. La littérature religieuse était alors un article de marché noir, elle était diffusée sous le manteau par le samizdat. Pourtant, déjà, le Seigneur nous donnait la certitude que l’Église serait libre un jour et que nous serions témoins du miracle de Dieu qui s’accomplit aujourd’hui.

J’espère que ce miracle se poursuivra dans la même ampleur et avec la même rapidité. J’espère que la foi orthodoxe affermira notre patrie, notre peuple et que nous, les serviteurs que le Seigneur a choisis (…) seront dignes de la responsabilité qu’il nous a confiée (…) »