Ouverture d’un centre culturel et missionnaire au métochion de Tchernigov
Le 24 mars 2017, après la célébration de la Liturgie des Présanctifiés à l’église Saint-Jean-Baptiste-aux-Bois, un Centre culturel et missionnaire portant le nom de « Métochion de Tchernigov » a été inauguré à la salle de conférences de l’Institut des hautes études Saints-Cyrille-et-Méthode. Une exposition de toiles de l’artiste contemporain Nikita Makarov a été présentée au public. Les toiles représentaient principalement des villes de France et d’Italie ayant un lien avec l’émigration russe.
La cérémonie d’inauguration du centre était présidée par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et recteur de l’Institut des hautes études, également recteur du métochion de Tchernigov.
La cérémonie était conduite par Miguel Palacio, responsable de la Direction des relations publics et du protocole de l’Institut.
De nombreuses personnalités étaient présentes à l’évènement, notamment des représentants de l’Église russe hors frontières, des diplomates, des membres du gouvernement, des représentants du monde universitaire russe et étranger, des enseignants, des journalistes.
S’adressant à l’assistance, le métropolite Hilarion a dit :
« Vous êtes ici dans un lieu historiquement marquant. L’église où nous avons célébré la liturgie des Présanctifiés a été bâtie en l’honneur de saint Jean-Baptiste, il y a plus de six siècles. C’est ici que le peuple moscovite avait recueilli les reliques de saint Michel, prince de Tchernigov, et de son écuyer Théodore, qui ont été assassinés à la Horde d’or et canonisés comme martyrs. En mémoire de cet évènement, une autre église a été bâtie en face, dédiée à saint Michel et à saint Théodore de Tchernigov. Pour cette raison, le site a reçu le nom de métochion de Tchernigov.
A l’époque soviétique, c’était ici l’abomination de la désolation. Les bâtiments que vous voyez menaçaient ruine, il n’y avait ni électricité, ni chauffage, les fenêtres étaient défoncées. Le premier étage était occupé par une organisation douteuse. Autrement dit, il a fallu travailler pour rendre au site un aspect engageant et restaurer les églises. Nous avons été aidés dans cette tâche par des mécènes et par la municipalité.
Ces bâtiments accueillent aujourd’hui les étudiants de l’Institut des hautes études, l’établissement d’enseignement supérieur de l’Église orthodoxe russe, qui propose des programmes uniques à ses étudiants ayant fini leurs études au séminaire, à l’académie ou à l’université (d’état ou orthodoxe). La salle des actes, où nous nous trouvons en ce moment a été aménagée pour recevoir les tableaux du peintre Nikita Makarov, ici présent. Ces tableaux représentent différents lieux d’Europe occidentale liés à la diaspora russe.
Je salue le peintre, tous les invités et tiens à leur dire que le Centre culturel « Métochion de Tchernigov » contribuera à la mesure de ses forces à tenue d’expositions et d’autres évènements culturels. Nous avons déjà l’expérience d’organisation de concerts, notamment à ciel ouvert. L’été dernier, nous avions accueilli le chanteur Alexandre Skliar, qui avait interprété des chansons de Bertinski. Je pense que nous continuerons à organiser des manifestations semblables. »
Nikita Makarov a remercié Mgr Hilarion de son accueil.
Ensuite, la parole a été donnée à Mme N. N. Cheredega, qui a salué l’assistance au nom du directeur de la Galerie Tretiakov, Z. I. Tregoulova, insistant sur la collaboration fructueuse entre la Galerie et l’Institut. L’historienne de l’art a attiré l’attention sur la forme inhabituelle de ce vernissage, précédé de la liturgie des Présanctifiés. « Cela nous oblige tous, ici présents, à être plus sérieux ». N. N. Cheredega a mentionné le choix « stupéfiant » des tableaux, dans lesquels on « ressent la tradition classique qui permet de voir le monde que voyait de leurs yeux les émigrés et leurs descendants, un monde harmonieux, parfait, un monde pour nous tous, dans lequel tout souffle loue le Seigneur ». Pour notre musée, cet endroit est sacré, non seulement pour les raisons qu’a énoncé Monseigneur, mais aussi parce qu’il s’agit d’un espace spirituel qui relie la Galerie Tretiakov, ses tableaux, ses reliques avec ce lieu où Dieu nous a donné de porter à la culture un principe spirituel » a achevé la directrice du département d’art russe ancien de la Galerie Tretiakov.
La cérémonie s’est terminée par un concert donné par des étudiants de l’École de musique centrale, dépendant du Conservatoire de Moscou, avec Maria Ourybina à la flûte et Ravil Isliamov au violon.
Les hôtes ont ensuite pu admirer l’exposition et échanger avec Nikita Makarov.