La fin des travaux de restauration du Saint-Sépulcre à Jérusalem a été marquée le 22 mars 2017 par une cérémonie officielle, en présence de représentants des Églises orthodoxes locales, de leaders religieux de différentes confessions, du premier-ministre de Grèce Alexis Tsipras et d’autres hommes d’état.

Le Patriarche Théophile III de Jérusalem et de toute la Palestine, le Patriarche Bartholomée de Constantinople, le prêtre Francesco Patton, de la Custodie des Franciscains en Terre Sainte, le Patriarche arménien de Jérusalem Nurkhan Manouguian et l’administrateur apostolique du Patriarcat catholique de Jérusalem, l’archevêque Pierbattista Pizzabala ont prononcé chacun un discours. Les messages du préfet de la Congrégation des Églises orientales, le cardinal Leonardo Sandri, et du Patriarche et catholicos de tous les Arméniens Garéguine II, ont été rendus publics.

Une délégation commandée par le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine, accompagné du métropolite Antoine de Borispol, chancelier de l’Église orthodoxe ukrainienne, du métropolite Serge de Ternopol et de Kremenets, et du métropolite Marc de Khoutsk et de Vinogradov, assistait à la cérémonie.

Une délégation de la Mission russe, présidée par son chef, l’archimandrite Alexandre (Elissov), avait été invitée par le Patriarcat de Jérusalem, ainsi que le chef de la Mission de l’Église russe hors-frontières à Jérusalem, l’archimandrite Roman (Krassovski).

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La restauration du Saint-Sépulcre avait été décidée à la suite d’une étude technique réalisée à la demande du Patriarcat de Jérusalem par des spécialistes de l’université technique nationale d’Athènes.

Le bâtiment qui recouvre aujourd’hui le tombeau du Seigneur a été édifié en 1810 sur un projet de l’architecte N. Komninos, après l’incendie de 1808, qui détruisit l’église de la Résurrection. Le projet de Saint-Sépulcre réalisé alors était particulier, l’architecte devant conserver à la foi tous les détails historiques du véritable Tombeau du Seigneur et ceux des bâtiments édifiés sur celui-ci au cours des siècles par les chrétiens.

Depuis 1810, le Saint-Sépulcre n’avait pas été restauré. Pendant plusieurs décennies, le bâtiment avait subi l’influence des conditions climatiques car, jusqu’en 1868, la coupole de la rotonde au-dessus du Saint-Sépulcre possédait une ouverture. De 1927 à 1934, plusieurs tremblements de terre endommagèrent sérieusement le Saint-Sépulcre. L’édifice perdit de sa stabilité et menaçait ruine, c’est pourquoi des supports d’acier furent installés autour du Saint-Sépulcre. La forte humidité émise par les millions de pèlerins et de touristes qui visitent chaque année le principal sanctuaire du christianisme, ainsi que l’action des cierges, ont également eu une influence négative sur la conservation du bâtiment.