Le 10 février 2017, le président du Liban, Michel Aoun, a reçu une délégation russe à sa résidence de Baabda. Cette délégation se composait de l’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du Patriarche de Moscou et de toute la Russie auprès du Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, de S. A. Gavrilov, D. V. Sabline et A. A. Iouchtchenko, députés de la Douma d’État, et d’O. G. Konkov, représentant le milieu des affaires russe.

Le sujet principal de la rencontre était la défense des chrétiens du Proche Orient. Le chef de l’état a exprimé son inquiétude de l’exode de la population chrétienne, quittant le Liban et l’ensemble de la région du Proche Orient à cause de la situation politique et économique dans cette région, ainsi que de la guerre en Syrie.

S. A. Gavrilov, coordinateur du groupe inter-fractionnel de la Douma d’État pour la défense des valeurs chrétiennes, est ensuite intervenu pour parler des efforts entrepris par la Fédération de Russie pour venir en aide à la population chrétienne de la Syrie embrasée par la guerre.

Au nom de S. S. le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, l’higoumène Arsène a félicité Michel Aoun de son élection au poste de Président de la République libanaise. « Nous sommes aujourd’hui témoins d’une tragédie civilisationnelle, a poursuivi le père Arsène. Les chrétiens fuient le Proche Orient, leur patrie. Le christianisme est apparu dans cette région six siècles avant l’islam. Cette terre est la maison commune des chrétiens et des musulmans. Si les chrétiens la quittent, le Proche Orient perdra une grande partie de son identité, son paysage religieux deviendra lugubre et monotone. Il est urgent pour les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté d’arrêter ce processus. Vous êtes, Monsieur le président, le seul chef d’état chrétien du Proche Orient. Les regards de vos frères chrétiens sont aujourd’hui fixés sur vous, dans l’espoir qu’en votre personne, non seulement les chrétiens de votre pays, le Liban, mais aussi ceux de tout le Proche Orient trouveront un défenseur sur lequel ils pourront compter. »

Tous les participants de la rencontre avec le président libanais ont constaté que l’entretien s’était déroulé dans un climat chaleureux et amical.