Des icônes anciennes, emportées pendant la Seconde guerre mondiale, ont été remises au diocèse de Berlin de l’Église orthodoxe russe
La cérémonie de remise au diocèse de Berlin d’icônes anciennes, emportées de Russie en Allemagne pendant la Seconde guerre mondiale, a eu lieu le 16 septembre 2016 dans les locaux de l’Ambassade de la Fédération de Russie en Allemagne. Pendant de longues années, ces icônes ont fait partie d’une collection particulière. Aujourd’hui, à l’initiative de leur propriétaire, fils d’un ancien soldat de la dernière guerre, elles sont rendues à l’Église orthodoxe russe et seront placées dans le monastère Saint-Georges de Götschendorf.
La cérémonie était présidée par l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie en Allemagne, V. M. Grinine. « Il est heureux que ces icônes soient remises au seul monastère masculin du diocèse de Berlin de l’Église orthodoxe russe, a-t-il dit lors de la cérémonie d’ouverture. Symboliquement, ces insignes reliques, qui ont vu les horreurs de la plus terrible des guerres de l’histoire de l’humanité, reviennent à la maison de Dieu. Les visages des saints nous regardent depuis les icônes, témoins vivants de la fièvre militaire. Ils semblent inviter ceux qui oublient les leçons de l’histoire et sèment dans le monde de nouveaux foyers d’instabilité à réfléchir et à s’arrêter. »
L’ambassadeur de Russie a terminé son discours en attirant l’attention sur le potentiel spirituel et culturel du monastère Saint-Georges. « Le monastère remplit une mission humanitaire importante en faisant découvrir aux citoyens allemands la spiritualité et l’histoire russes. C’est un lieu de rencontre entre l’Orthodoxie et les autres religions, un espace d’échange interconfessionnel, une plate-forme de dialogue entre cultures » a souligné V. M. Grinine.
Le supérieur du monastère, l’higoumène Daniel (Irbits) a remercié l’Ambassade de Russie de son aide et exprimé sa joie de la transmission des icônes. « C’est un signe fort que le retour de ces icônes qui sont directement liées aux évènements de la guerre, un an après l’installation du calvaire en l’honneur du 70e anniversaire de la victoire de notre peuple sur l’Allemagne fasciste » a-t-il constaté. Le père Daniel a aussi rappelé que la maison de campagne du maréchal German Göring était située à l’emplacement du monastère pendant la guerre.
Des membres du clergé du diocèse de Berlin, des moines du monastère Saint-Georges, des employés de l’ambassade et des personnalités orthodoxes ont pris part à la cérémonie.
En tout, ce sont dix icônes des XVII-XVIII siècles et plusieurs ornements d’icônes anciens qui reviennent au monastère. Parmi elles, une icône de la Résurrection du Christ, des icônes de l’Exaltation de la Croix, de l’Intercession de la Mère de Dieu, de saint Pantéléimon, de la Vierge dite du « Buisson ardent », etc.
Une grande partie d’entre elles nécessitent des travaux de restauration, après lesquels elles trouveront place dans l’église Saint-Georges du monastère.