Le 11 juin 2015, les chefs des représentations des Églises orthodoxes auprès de l’Union européenne étaient réunis à Bruxelles. Maria Hildingsson, secrétaire de la Fédération européenne des associations familiales catholiques participait à cette réunion de travail.

L’objet de la rencontre, organisée à l’initiative de la Représentation de l’Église roumaine était d’échanger autour du rapport « De la stratégie de l’Union européenne dans le domaine de l’égalité des femmes et des hommes après 2015 », récemment approuvée par le Parlement européen. La résolution adoptée le 9 juin 2015 n’est pas obligatoire pour les pays membres de l’Union européenne, mais représente une sérieuse tentative de pression sur les pays européens afin de détruire les représentations traditionnelles du mariage et de la famille, ainsi qu’en vue de la légalisation de la gestation par autrui et des avortements.

Étaient représentées le Patriarcat de Constantinople, l’Église orthodoxe russe, l’Église orthodoxe roumaine, l’Église orthodoxe de Chypre, l’Église orthodoxe de Grèce.

Dans son allocution, Maria Hildingsson a constaté que les groupes interfractionnels et les structures de lobbying imposant arbitrairement une polémique sur les droits des minorités sexuelles avaient une influence exceptionnelle dans la nouvelle composition du Parlement européen. Dans ce contexte, il est nécessaire de mobiliser les forces saines de la société européenne pour fixer dans la législation européenne la conception généralement admise du mariage comme union d’un homme et d’une femme et de la famille comme la communauté des époux (le père et la mère) et de leurs enfants. Elle a fait part de sa vision du développement de la situation, constatant pour conclure que les lobbys susmentionnés voulaient faire de l’Union européenne un instrument de pression occidental sur les pays d’Europe centrale et orientale, dont les peuples souhaitent conserver les traditions séculaires et les valeurs spirituelles.

Pendant la discussion, le représentant du Patriarcat de Moscou a constaté que l’exigence d’assimiler les unions homosexuelles au mariage et d’obtenir pour ces couples le droit à l’adoption est un acte politique visant non pas à la défense de la dignité humaine, mais à l’altération de l’image de Dieu en l’homme. Il a également souligné le rôle important de la société et des laïcs dans la réalisation de projets pour la défense de la vie et de la dignité humaine. L’initiative de l’Église orthodoxe russe en faveur de l’exclusion de l’avortement du système de sécurité sociale a suscité l’intérêt et l’approbation des membres de la rencontre.

Les membres de la réunion ont aussi discuté des différents aspects de l’activité de l’Église pour le soutien de la stabilité de la société et la préservation de l’identité de la civilisation européenne.