Le président du DREE a participé la conférence « L’Astrakhan et les Bagratides : histoire de deux sépultures »
Cette conférence scientifique internationale consacrée au séjour en Russie des rois de Karthli Vakhtang VI (1675-1737) et Teimouraz II (1700-1762), ainsi qu’à l’étude de l’histoire de leurs sépultures à la cathédrale de la Dormition du kremlin d’Astrakhan a débuté le 10 juin 2014, à la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et celle de Sa Sainteté et Béatitude le Patriarche-Catholicos de toute la Géorgie Élie II.
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, est arrivé à Astrakhan le 10 juin. Il a été accueilli à l’aéroport par le métropolite Jonas d’Astrakhan et de Kamyziak, ainsi que par des représentants des autorités de la région d’Astrakhan et des clercs du diocèse.
Avant l’ouverture de la conférence, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, le métropolite Gérasime de Zougdidi et Tsaishi et le métropolite Dimitri de Batoumi et Lazeti ont célébré un requiem devant les tombeaux des rois Vakhtang et Teimouraz dans la crypte de la cathédrale de la Dormition. Les participants de la conférence et le clergé du diocèse participaient à l’office. Les visiteurs ont vénéré les reliques des saints d’Astrakhan conservées dans l’église : le métropolite Joseph, les archevêques Théodose et Gérasime.
L’Église orthodoxe russe et l’Église orthodoxe géorgienne sont représentées à la conférence par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite Gérasime de Zougdidi et Tsaishi, chef du Département étranger du Patriarcat géorgien, le métropolite Jonas d’Astrakhan et de Kamyziak, le métropolite Dimitri de Batoumi et Lazeti, l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, l’archimandrite Vakhtang (Liparteliani), clerc de l’église géorgienne Saint-Georges à Moscou, l’archiprêtre Mikhaïl Pristaïa, secrétaire du diocèse d’Astrakhan, l’archiprêtre Igor Iakimtchouk, secrétaire du DREE aux relations interorthodoxes, le diacre Feodor Choulga, du DREE, des clercs du diocèse d’Astrakhan.
De nombreux spécialistes et experts russes et géorgiens – historiens, archéologues, anthropologues – ont participé à la conférence.
Au nom de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a souhaité la bienvenue aux participants. Il a souligné dans son discours l’importance de cette conférence pour le renforcement des liens russo-géorgiens. Il a énuméré les problèmes que cette rencontre devrait contribuer à résoudre.
Le métropolite Gérasime de Zougdidi et Tsaishi, chef du Département étranger du Patriarcat géorgien a transmis aux participants les bons souhaits de Sa Sainteté et Béatitude Élie II, catholicos-patriarche de toute la Géorgie. Il a souligné l’importance de la conférence pour définir les étapes à parcourir pour le développement de relations de bon voisinage et d’amitié entre les peuples russe et géorgien.
Le métropolite Jonas d’Astrakhan et de Kamyziak a souhaité à l’assistance la bienvenue au nom du diocèse d’Astrakhan, remarquant que les tombeaux des rois Vakhtang VI et Teimouraz II étaient très vénérés par la population locale. Il a dit fermement espérer que les relations russo-géorgiennes se renforceraient et qu’Astrakhan jouerait un rôle de plus en plus important dans ce processus.
La première séance de la conférence a été occupée par un exposé du métropolite Dimitri de Batoumi et Lazeti sur le thème des relations russo-géorgiennes. Sont ensuite intervenus : V. Trepavlov, directeur du Centre d’histoire des peuples de la Russie et des relations entre nations de l’Institut d’histoire russe de l’Académie des sciences russes (« Géopolitique et migration : la Russie dans les destinées des élites géorgiennes au XVIII siècle ») ; Z. Abachidze, directeur du Centre public russo-géorgien de l’Institut des relations internationales (« Les relations russo-géorgiennes, une tradition orthodoxe ») ; M. Volkhonski, du Centre sur les problèmes du Caucase et la sécurité régionale de l’Institut des relations internationales MGIMO (« Tu es poussière et tu retourneras à la poussière. Il faut être humble. Vie et activité de Vakhtang VI en Russie. 1724-1737 ») ; A. Syzranov, de la chaire d’histoire russe de l’Université d’Astrakhan (« La diaspora géorgienne dans l’histoire polyethnique d’Astrakhan »).
D’autres exposés ont été présentés lors des deux séances suivantes sur les thèmes : « Les sources régionales sur le séjour du roi géorgien Vakhtang VI et de sa famille à Astrakhan », « L’ambassade du roi Teimouraz II à Saint-Pétersbourg, 1760-1762 », « De l’histoire de l’étude des sépultures des rois géorgiens à Astrakhan » et « Des fouilles des caveaux des rois Vakhtang VI et Teimouraz II dans la cathédrale de la Dormition à Astrakhan ».
Les exposés s’intéressaient non seulement à la vie des rois Vakhtang VI et Teimouraz II en Russie, mais aussi plus largement à l’histoire des contacts et des relations entre la Russie et la Géorgie, au rôle de l’Église orthodoxe et des ecclésiastiques dans la consolidation des relations d’amitié et de bon voisinage entre les deux pays.
Les participants de la conférence venus de Géorgie ont insisté sur le désir de l’Église orthodoxe géorgienne et du peuple géorgien d’opérer la translation des dépouilles des rois Vakhtang VI et Teimouraz II dans leur patrie. En même temps, le métropolite Jonas et les autres membres de la conférence ont rappelé l’importance de la vénération de la mémoire des souverains de Karthli pour les habitants d’Astrakhan, qui voient dans la présence de ces sépultures sur le territoire du kremlin de leur ville un témoignage de l’amitié caractérisant traditionnellement les relations russo-géorgiennes, ainsi qu’un symbole de l’unité spirituelle de la Russie et de la Géorgie au cours des siècles.
Les participants ont souligné qu’il était important de poursuivre l’étude de l’histoire du séjour des rois Vakhtang VI et Teimouraz II en Russie pour le développement des relations russo-géorgiennes. Ils ont constaté qu’il fallait également étudier d’autres témoignages historiques et archéologiques de la richesse des liens spirituels et culturels entre la Russie et la Géorgie.
La conférence a pris fin le 11 juin.