En la fête de l’Entrée du Seigneur à Jérusalem, le président du DREE a célébré la Divine liturgie dans la capitale espagnole
Le 12 avril 2014, avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou est arrivé en Espagne. Mgr Hilarion a été accueilli à l’aéroport par l’ambassadeur de Russie en Espagne, Y. Kortchaguine, et par le père André Kordotchkine, recteur de l’église madrilène Sainte-Marie-Madeleine.
Le programme de la visite comporte la célébration d’offices dans les églises du Patriarcat de Moscou à Madrid et à Barcelone, la participation à la présentation de l’édition espagnole du livre de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille « Liberté et responsabilité : à la recherche d’une harmonie », des rencontres avec le cardinal Antonio Maria Rouco Valera, archevêque de Madrid, et le cardinal Lluis Martinez Sistach, archevêque de Barcelone.
Mgr Hilarion est accompagné dans son voyage par le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE aux relations interchrétiennes, le hiérodiacre Nicolas (Ono), étudiant de l’Institut des Hautes Études du Patriarcat de Moscou, L. Sevastianov, directeur exécutif de la fondation caritative Saint-Grégoire-le-Théologien et Miguel Palacio, du Secrétariat du DREE aux affaires de l’étranger lointain.
Le 13 avril 2014, en la fête de l’Entrée du Seigneur à Jérusalem, le métropolite Hilarion a célébré la Divine liturgie à l’église russe Sainte-Marie-Madeleine de Madrid. L’archipasteur concélébrait avec le père André Kordotchkine, le père André Borissiouk, clerc de la paroisse, et le hiérodiacre Nicolas (Ono).
Parmi les fidèles on comptait l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie en Espagne, Y. Kortchaguine, et son épouse.
A l’issue de la liturgie, le métropolite Hilarion a prononcé une homélie.
« C’est avec une grande joie au cœur que j’ai franchi aujourd’hui le seuil de cette magnifique église. Je me souviens du temps où je venais à Madrid et où il n’y avait pas encore de paroisse de l’Église orthodoxe russe. Ensuite, une paroisse a été fondée, et pendant longtemps les offices ont été célébrés dans le cadre étroit d’un ancien garage.
Aujourd’hui, grâce aux travaux du père André et de tous ceux qui ont œuvré à la construction de cette église, apportant leur contribution financière à sa fondation, une église majestueuse, claire, belle et bien décorée s’élève ici, dans la capitale espagnole, devenant la demeure de la communauté multinationale qui compose l’Église orthodoxe russe. Cette communauté réunit des Russes, des Ukrainiens, des Biélorusses, des Espagnols et des représentants de nombreuses autres nationalités venus ici pour rencontrer Dieu et communiquer entre eux dans la prière.
Dans la lecture d’aujourd’hui, l’apôtre Paul nous lance un appel : « Réjouissez-vous dans le Seigneur, je vous le redis, réjouissez-vous » (cf Phil 4, 4). Ces mots ne se rapportent pas seulement à la fête de l’Entrée du Seigneur à Jérusalem, l’apôtre les adresse à chacun de nous, pour que nous les appliquions à chaque jour et à chaque heure de notre vie, sans que cela amoindrisse pour nous l’importance des afflictions, des tentations, des maladies et de toutes les épreuves que Dieu permet pour nous faire entendre raison, pour que nous avancions pas à pas vers le Royaume céleste.
Nous invitant à nous réjouir, l’apôtre parle de la joie spirituelle qui ne découle pas de ce que tout va bien pour nous, non pas de l’absence de chagrins, de maladies ou d’épreuves. La source de cette joie est que l’homme rencontre Dieu dans son cheminement. Le Seigneur est la seule source de joie inépuisable, joie qu’il nous donne pour la vie entière. Non pas cette joie terrestre qui passe rapidement et vient des succès, d’évènements agréables de notre vie ou des distractions que nous organisons. La joie terrestre est passagère et, une fois la fête ou l’évènement terminé, elle ne laisse rien d’autre que le vide dans notre âme. La joie dans le Saint Esprit ne disparaît jamais, elle est toujours avec nous, car sa source est le Seigneur lui-même. Il nous aide à surmonter les épreuves, à supporter les afflictions, à porter le poids de la maladie, et même lorsque nous sommes tentés, malades ou malheureux, cette joie intérieure ne nous quitte pas. »
Le métropolite Hilarion a ensuite évoqué la fête de l’Entrée du Seigneur à Jérusalem, évènement à la fois joyeux et douloureux. « Douloureux, a-t-il poursuivi, parce qu’il ouvre les portes de la Semaine sainte, où nous ferons mémoire des évènements les plus terribles de la vie terrestre de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » « Mais, comme l’avait dit le Seigneur, cette douleur se changera en joie, parce que nous savons que la Résurrection du Christ suivra. Et dans une semaine nous rencontrerons le Christ, ressuscité des morts, avec cette même joie spirituelle que personne ne pourra jamais nous enlever.
De même, durant notre vie terrestre, le Seigneur nous conduit parfois sur le chemin de la douleur pour que nous nous perfectionnions dans le bien, pour que nous montions sans trébucher vers le Royaume céleste, pour que, à travers ces malheurs, des tentations et ces épreuves, nous soyons intérieurement purifiés et devenions meilleurs.
Nous savons que le Seigneur est passé par des souffrances que peu d’entre les hommes ont connues. Et lorsque nous souffrons, lorsque nous traversons des épreuves ou éprouvons la maladie, le Seigneur lui-même souffre avec nous. C’est pourquoi l’histoire de la passion du Christ, que nous entendrons dans les jours à venir concerne directement chacun d’entre nous. Et la rencontre avec le Seigneur qui s’opère chaque fois que nous communions aux Saints Mystères du Christ nous donne cette joie spirituelle que personne ne peut nous enlever parce que par le Sacrement de la sainte Communion le Seigneur lui-même entre en notre nature humaine : Son Corps devient notre corps, Son Sang devient notre sang et il illumine et vivifie notre nature humaine toute entière de Sa présence divine, lumineuse et vivifiante. »
Mgr Hilarion a ensuite souhaité une bonne fête à toute l’assemblée et offert à la paroisse une icône de la Vierge « Joie-de-tous-les affligés ».