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Le Patriarche Irénée de Serbie s’est rendu le 10 janvier à une réception à l’ambassade de Russie à Belgrade. Parmi les invités, figuraient également l’évêque Irénée de Bač et d’autres représentants de l’Église orthodoxe serbe, le député D. Karitch, M. Radoevitch, directeur de la Chancellerie d’état à la collaboration avec l’Église et les organisations religieuses, D. Dragovic, commandant du secteur anti-terroriste du ministère de l’Intérieur serbe, l’archiprêtre Vitaly Tarassiev, recteur de la procure de l’Église orthodoxe russe à Belgrade, le hiéromoine Ignace, du monastère de la Sainte-Rencontre de Moscou (Sretensky), les membres des organisations religieuses publiques de Serbie.

La réception a débuté par une intervention de l’ambassadeur de Russie en Serbie, A. Tchepourine. Soulignant que l’année écoulée avait été exceptionnellement importante sur le plan des contacts entre les Églises russe et serbe, il a ajouté : « Aujourd’hui, nous nous ressouvenons de deux évènements marquants de l’année écoulée. Il s’agit, d’une part, la visite de Sa Sainteté le Patriarche Irénée en Russie, en Ukraine et en Biélorussie à l’occasion des célébrations du 1025e anniversaire du baptême de la Russie, et, d’autre part, de la visite de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille en Serbie et au Monténégro lors des cérémonies du 1700e anniversaire de l’édit de Milan, avec la participation de représentants de toutes les Églises orthodoxes locales. »

L’ambassadeur russe a constaté le rôle immense des deux Églises sœurs russe et serbe dans le développement civilisationnel de leurs pays, « en œuvrant pour la préservation de notre identité orthodoxe, de notre culture, de notre histoire, souvent tragique mais toujours grande ».

« Nous devons conserver nos racines tout en nous développant, en progressant » a assuré A. Tchepourine. « En perdant nos racines spirituelles, nous perdons aussi, Serbes et Russes, notre motivation à progresser. » Comme l’a souligné le chef de la représentation diplomatique russe en Serbie, il est de mode de remettre en cause les normes morales, d’effacer les traditions et les cultures nationales. On exige des sociétés non seulement qu’elles reconnaissent le droit sain de tout homme à la liberté de conscience et d’opinion politique et à la vie privée, mais qu’elles admettent aussi l’identité de valeurs de notions contraires. « C’est pervertir l’idée même de démocratie » a constaté A. Tchepourine. La majorité des Russes et des Serbes n’est pas prête à accepter une révision qui porte si gravement atteinte au christianisme et, partant, aux valeurs et à la culture européennes.

Il a rappelé que la Russie vivait actuellement une « seconde renaissance orthodoxe ». A Moscou, on bâtit chaque mois une ou deux nouvelles églises. Durant les dix prochaines années, deux cents nouveaux édifices cultuels à l’usage des nouveaux quartiers devraient s’ajouter aux cinq cents églises déjà existantes. A Sotchi, capitale des Jeux olympiques de 2014, un centre de soins pour les prêtres âgés est en construction grâce à des dons privés, ainsi qu’une église dédiée au Christ Sauveur. Durant les premiers jours de janvier cette église sera consacrée.

Au cours de la réception, les invités ont pu visionner le film du métropolite Hilarion de Volokolamsk, Le second baptême de la Russie.