A Moscou, un office des défunts à la mémoire des victimes de la famine des années 1930
Le 23 novembre 2013, à la demande de l’Ambassade d’Ukraine en Fédération de Russie et de la diaspora ukrainienne de Moscou, une panychide a été célébrée en mémoire des victimes de la famine massive des années 1932-1933, dont on commémore le 80e anniversaire.
L’ambassadeur d’Ukraine en Russie, V. Y. Eltchenko, des employés de l’ambassade, des représentants d’associations ukrainiennes en Russie et les paroissiens de l’église Saint-Nicolas-des-Trois-Monts (V Trekh Gorakh) assistaient à l’office, célébré par le recteur de l’église, l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, président du Département synodal aux relations de l’Église avec la société. S’adressant à l’assemblée, le père Vsevolod a dit notamment :
« Dans les années 30, de même qu’à d’autres périodes de notre histoire commune au XX siècle, de nombreux peuples ont souffert de la famine – russe, ukrainien, biélorusse, kazakh et autres. L’Église a la même estime pour toutes les victimes. Et nous devons garder la mémoire de ces gens. Le peuple ukrainien donne l’exemple de ce devoir de mémoire : il n’a jamais oublié ses ancêtres morts de la famine pendant les années de trouble. On s’est toujours souvenu de ce qui s’était passé, même aux temps où l’on s’efforçait d’effacer le souvenir de cette tragédie.
Aujourd’hui, il faut faire tout ce que nous pouvons pour que les tragédies du XX siècle ne se répètent pas. Afin de les éviter, nous devons fermement garder à l’esprit que les idéologies athées deviennent très rapidement des idéologies misanthropes. Là où l’on cherche à briser la foi dans un peuple élevé dans le christianisme, on se met très vite à briser les destinées humaines. Là où l’on veut bâtir sur la terre un « royaume de Dieu » sans Dieu, la mort et l’enfer établissent leur règne. Là où l’on ne vit que pour le pain, les gens en sont rapidement privés. Gardons donc la foi au Christ, et le Seigneur, voyant notre foi, ne nous refusera pas sa protection et son aide, ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir. »