Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a parlé aux étudiants de l’Université nationale de recherche nucléaire MEPHI du Nouveau Testament et des premiers siècles du christianisme
Le 10 septembre 2013, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, président de la Commission synodale biblique et théologique, recteur de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode a poursuivi la lecture de son cours magistral « Histoire de la pensée chrétienne » à l’Université nationale de recherche nucléaire MEPHI. Le deuxième cours était consacré aux premiers siècles du christianisme (I-III siècles après Jésus-Christ), plus spécialement au développement de la théologie chrétienne, de l’anthropologie et de la doctrine sociale. Il s’est particulièrement étendu sur le contenu du Nouveau Testament.
Un film a été proposé aux étudiants sur les premiers martyrs chrétiens (l’archidiacre Etienne, saint Jacques frère du Seigneur et évêque de Jérusalem, etc) ainsi que sur les premiers théologiens et docteurs de l’Église (Ignace le Théophore, Origène). La vidéo évoquait également les catacombes romaines, où sont toujours conservés les tombeaux des premiers chrétiens, y compris ceux des martyrs, et où étaient célébrés les premiers offices.
Contrairement à la doctrine des néoplatoniciens, le christianisme envisage l’homme comme un être composé d’une âme et d’un corps, a expliqué le métropolite Hilarion, l’âme et le corps étant unis indissolublement. Il ne peut pas être question pour l’âme de voyager d’un corps à l’autre, comme le représentaient certains systèmes religieux gnostiques. Dans le christianisme, le corps est intimement lié à l’âme, et dans ce sens, le christianisme peut être appelé une religion matérialiste. Le christianisme envisage la matière non pas comme quelque chose de mauvais ou d’impur, mais comme un espace également destiné à la transfiguration, au changement. La chair n’est pas simplement la servante de l’âme : elle participe directement au processus que la théologie chrétienne appelle le salut et que nous pourrions appeler dans la langue courante un chemin vers Dieu. C’est pourquoi les sacrements de l’Église, le baptême, l’Eucharistie, la chrismation, ne sont pas des actes intellectuels. Le corps y participe pleinement. Le baptême est une immersion de l’homme, de son corps, dans l’eau. La communion est une union de l’homme avec son corps, son âme et son esprit, une union avec Dieu par la réception du Corps et du Sang du Christ au-dedans de soi. La transfiguration du monde matériel par les exercices spirituels, voilà la nouveauté apportée par le christianisme par rapport à la philosophie antique. »
Le recteur de l’université, M. Strikhanov, le hiéromoine Rodion (Larionov), recteur de l’église de l’université Notre-Dame-de-Smolensk, le vice-recteur, les doyens, les professeurs, les enseignants et les étudiants assistaient au cours du directeur du département de théologie du MEPHI, le professeur métropolite Hilarion. Des exemples du Nouveau Testament ont été distribués aux auditeurs pour une meilleure assimilation du matériel enseigné.
A la fin de son cours, le métropolite Hilarion a répondu aux questions.