Le métropolite Hilarion donne une conférence à l’université de Thessalonique
En visite en Grèce avec la bénédiction du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et recteur de l’Institut des Hautes Études du Patriarcat de Moscou, a visité l’université Aristote de Thessalonique.
Accompagné du recteur de l’université, le professeur Ioannis Milopoulos, Mgr Hilarion s’est rendu à l’amphithéâtre de l’université où étaient rassemblés les professeurs et plus de cent cinquante étudiants de la Faculté de théologie. Des hommes d’Église, des hommes politiques et des hommes d’affaires étaient également présents.
Le professeur Tritos a présenté le métropolite à l’auditoire : « C’est avec une joie toute spéciale que nous accueillons dans les murs de notre faculté Son Éminence le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et recteur de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode du Patriarcat de Moscou. Son Éminence est un hiérarque non seulement à l’échelle de l’Église russe, mais encore de l’Église universelle. Il s’intéresse particulièrement aux droits de l’homme et à la question de la liberté religieuse. Il connaît le grec, c’est un ami de la Grèce et un grand défenseur de la paix, de la justice sociale et du respect des droits de l’homme. »
Dans son discours d’accueil, le doyen de la Faculté de théologie a souligné : « Depuis que le peuple russe a adopté l’Orthodoxie, il a produit d’extraordinaires exemples de foi et de vertu. Il a donné naissance à de grands saints, de grands moines et ascètes, tandis que l’Église russe a conduit un grand travail missionnaire en Alaska, en Sibérie et au lointain Japon. Le peuple russe se distingue par une profonde piété que l’on rencontre rarement chez les autres peuples ».
Après différents discours d’accueil, le président du DREE a prononcé une conférence en grec sur le thème : « L’enseignement de la théologie dans l’Église orthodoxe russe ».
Après son allocution, le métropolite Hilarion a répondu aux nombreuses questions de ses auditeurs. Il a parlé en particulier des programme de maîtrise et de doctoral à l’Institut des Hautes Études dont il est le recteur, de la possibilité offerte aux jeunes gens et aux jeunes filles de développer leurs connaissances en théologie, en chant liturgique et en iconographie dans les établissements d’enseignement supérieur de l’Église orthodoxe russe. Des questions ont également été posées sur les perspectives d’enseignement religieux dans les écoles, sur l’histoire et la situation de l’Orthodoxie en Chine.
L’une des questions a touché à la situation des chrétiens en Syrie. « Nous sommes face à une véritable catastrophe humanitaire, a souligné le président du DREE. Je suis en contact étroit avec les hiérarques de l’Église orthodoxe d’Antioche, et ils me disent que partout où les groupuscules insurgés arrivent au pouvoir, le christianisme est extirpé jusqu’à la racine : les chrétiens sont soit chassés, soit exterminés. Aujourd’hui l’existence même du christianisme en Syrie est menacée. Malheureusement, les politiques occidentaux et les médias ignorent généralement ces faits criants. Pour sa part, l’Église orthodoxe russe s’efforce de faire son possible pour les chrétiens de Syrie : nous envoyons une aide humanitaire régulière, nous tentons de convaincre la communauté internationale qu’il est inadmissible de soutenir la guerre civile en Syrie.
Le métropolite Hilarion s’est attardé sur le thème des échanges estudiantins entre la Russie et la Grèce : « L’échange d’étudiants rapproche nos Églises, a dit l’archipasteur. Les barrières psychologiques et linguistiques doivent être levées (…) Les étudiants grecs ont de quoi voir dans l’Église russe. Nos monastères sont un exemple éclatant de renaissance de la vie religieuse : ces 25 dernières années, en Russie, en Ukraine et dans d’autres pays, près de 800 monastères ont rouvert. Il y en avait 21 en tout à l’époque soviétique, ils sont 805 aujourd’hui. On dit souvent en Europe occidentale, que notre époque est post-chrétienne. Pourtant, en ce qui concerne notre Église, il s’agit d’une époque de renaissance religieuse sans précédent ».
Le même jour, le président du DREE a visité l’église du Saint-Esprit au village de Prokhom, bâtie par le mécène orthodoxe de Russie I. Savvidi, d’origine grec.
Le même soir, le métropolite Hilarion et le groupe qui l’accompagne se sont envolés pour Varsovie.