La présentation de la traduction géorgienne du livre Le Mystère de la foi, du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, s’est déroulée le 15 janvier 2013 à la résidence patriarcale de Tbilissi. Le Patriarche-Catholicos de Géorgie Élie II, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, ainsi que plusieurs hiérarques et clercs de l’Église géorgienne, les directeurs et les enseignants des établissements d’enseignement religieux ainsi que des hommes politiques et des représentants du monde de la culture participaient à cette rencontre.

Au début de la présentation, le recteur de l’académie de théologie de Tbilissi, l’archiprêtre Georges Zviadadze, a lu la préface du Catholicos-Patriarche Élie II :

« Aujourd’hui, le métropolite Hilarion (Grigory Alfeyev), qui dirige le Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, occupe une place importante parmi les hiérarques de l’Église orthodoxe russe.

C’est un jeune prélat d’une grande érudition, doué de nombreux talents différents : théologien, patrologue, excellent connaisseur de l’histoire de l’Église, auteur de multiples œuvres musicales…

Le fait qu’une partie de sa vie soit liée à la Géorgie est important pour nous. Durant son adolescence, il a vécu ici avec sa mère et a fait ses premiers pas sur la voie ecclésiastique dans l’Église orthodoxe géorgienne…

… A l’aide de ce livre, le lecteur pourra pour la première fois faire connaissance avec l’œuvre du métropolite Hilarion dans sa langue maternelle, ce qui suscitera, à notre avis, un grand intérêt. »

Ayant retracé la biographie du métropolite Hilarion, le père Georges a souligné que le livre Le Mystère de la foi suscitera indubitablement l’intérêt non seulement des théologiens géorgiens, mais encore de larges cercles de la société.

L’académicien R. Metreveli, ancien directeur de l’Université d’état de Tbilissi, a félicité le métropolite Hilarion du grand succès que rencontre Le Mystère de la foi dans le monde de la théologie : depuis la première édition, plus de dix traductions en langues étrangères ont été réalisées. Il a également souligné que cette œuvre pouvait être envisagée non seulement comme une bonne introduction à la théologie orthodoxe, mais encore comme un excellent manuel pour les écoles religieuses.

Zourab Abachidze, homme politique et social connu, ancien ambassadeur de Géorgie en Russie, représentant spécial du premier ministre pour les relations avec la Fédération de Russie a souligné dans son discours le rôle particulier du président du DREE dans le renforcement des relations entre les Églises orthodoxes locales.

Le métropolite Daniel de Tchiatura et de Sachkhere a rappelé dans son discours que l’auteur du livre avait visité la Géorgie dans sa jeunesse et connaissait l’archimandrite du grand schème Gabriel (Ourgebadze), aujourd’hui canonisé par l’Église orthodoxe de Géorgie. Suivant le métropolite Daniel, l’exemple personnel de l’auteur et ses textes enseignent que la véritable Orthodoxe ne connaît pas de frontières.

Dans sa réponse, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a remercié le traducteur V. Tkhikvadze, les rédacteurs, l’évêque Roman de Iakoutsk, l’un des initiateurs de la traduction géorgienne, et le recteur de l’académie de théologie de Tbilissi, l’archiprêtre Georges Zviadadze, qui a soutenu le projet d’édition.

Le métropolite a poursuivi  en disant notamment :

« J’aimerais exprimer ma reconnaissance à Votre Sainteté et Béatitude (…) de ce que depuis trente ans vous êtes pour moi un exemple vivant de ministère pastoral et archipastoral. Vous êtes le vrai père du peuple géorgien, auquel vous avez donné et donnez encore toutes vos forces. J’ai été témoin des débuts de Votre ministère patriarcal. Vous avez dû restaurer l’Église orthodoxe de Géorgie durant les temps difficiles pour elle de l’athéisme d’état, mais Vous avez su créer autour de vous un véritable oasis : grâce à Votre prédication et à Votre personnalité spirituelle intérieure, des milliers de gens sont venus au Christ.
Aujourd’hui Vous continuez à porter le poids de ce haut ministère. Nous voyons la reconnaissance et l’amour que les gens Vous témoignent, ils sont la réponse à l’amour que Vous leur donnez.

Je suis très heureux que mon premier livre, écrit en 1992, soit publié en géorgien. Lorsque j’ai écrit ce livre, je ne supposais pas qu’il serait possible de le traduire en langues étrangères, et je l’ai écrit d’abord pour moi, pour éclairer l’importance des dogmes de l’Église orthodoxe.

Il existe de nombreux stéréotypes sur la théologie. Certains pensent que la théologie est une science aride, abstraite, que le théologien écrit pour des spécialistes qui lui ressemblent, que le théologien est avant tout un scientifique de cabinet. Mais regardez les théologiens de l’Église antique, regardez saint Grégoire le Théologien, saint Basile le Grand, saint Grégoire de Nysse, saint Jean Chrysostome, saint Syméon le Nouveau Théologien et tant d’autres : aucun d’eux n’était un scientifique de cabinet, tous remplissaient leur ministère d’église, certains étant évêques, d’autres moines. Leur théologie n’était pas abstraite, intellectuelle ; elle découlait de leur propre expérience spirituelle et de l’expérience liturgique de l’Église orthodoxe.

Dans l’expérience liturgique, les dogmes orthodoxes prennent vie pour nous. Dans l’office divin orthodoxe, nous entendons tous les dogmes principaux : sur Dieu, sur Son incarnation, sur le salut de l’homme par le Christ, c’est-à-dire sur le but pour lequel tout homme a été créé. On connaît cet adage patristique : « Dieu est devenu homme pour que l’homme devienne dieu ». Ce n’est pas une réthorique vide de sens, c’est l’expérience de la vie chrétienne. Par les sacrements de l’Église, nous communions à cette réalité dont parlent les dogmes de l’Église et elle consiste en cette simple vérité : pour être avec Dieun nous n’avons pas besoin d’entreprendre un long chemin, il faut simplement Lui ouvrir son coeur. Pour s’unir à Dieu, pas seulement pas l’adoration de la prière, pas seulement par l’intellect, mais de tout notre être, y compris le corps, nous devons communier aux Saints Mystères du Christ et recevoir Dieu en nous.

Ce sont des vérités très simples, connues de n’importe quel chrétien ; et les dogmes de l’Église ne sont rien d’autre que le reflet de ces vérités. J’aimerais que les dogmes prennent vie dans le lecteur, pour que le lecteur vienne par eux à la compréhension de l’essence même de la vie chrétienne et que ce livre apporte sa modeste contribution au développement de la science théologique de l’Église orthodoxe de Géorgie.

Hier, j’ai participé à la réunion du Conseil des thèses de l’Église orthodoxe géorgienne, qui confère le grade de docteur dans le domaine de la théologie et de l’histoire ecclésiastique. Je pense que c’est un évènement important dans la théologie non seulement de l’Église géorgienne, mais de toute l’Église orthodoxe. Nous, théologiens, faisons une œuvre commune, et nous tous, hiérarques, clercs et laïcs devons contribuer au développement de la théologie de l’Église, à la construction de cet édifice dont la Pierre angulaire est notre Seigneur Jésus Christ (…) »

Pour conclure la rencontre, le Catholicos-Patriarche a prononcé une brève allocution, remerciant le métropolite Hilarion de Volokolamsk de son œuvre scientifique, qui fait désormais partie du quotidien et de la théologie orthodoxe géorgienne. Soulignant que l’Église ne reconnaît que trois théologiens orthodoxe, l’apôtre saint Jean, saint Grégoire le Théologien et saitn Syméon le Nouveau Théologien, Sa Sainteté et Béatitude a remarqué que Mgr Hilarion dans son livre le Mystère de la foi, dévoilait avec une justesse et une exactitude remarquable des thèmes importants et actuels. Il lui a exprimé sa cordiale gratitude. « Que Dieu vous garde, ainsi que la Russie » a achevé son discours le Primat de l’Église orthodoxe géorgienne.