Le 21 février 2012, le président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite de Volokolamsk Hilarion, s’est exprimé devant les étudiants et les professeurs des écoles théologiques de Moscou, dans un exposé intitulé « Une époque de nouveau martyre. La discrimination des chrétiens dans diverses régions du monde ».

Répondant aux questions de l’assistance après la lecture de l’exposé, le président du département des relations extérieures a abordé, en partie, la question du souci pastoral des Russes orthodoxes vivant en Chine et de la situation de l’Église orthodoxe autonome chinoise. Selon le témoignage du métropolite Hilarion, un dialogue est mené actuellement entre l’Église orthodoxe russe et les autorités de la République populaire de Chine relativement au rétablissement de l’Église orthodoxe autonome chinoise. « Dans ce dialogue, nous avons pour objectif de donner la possibilité aux croyants orthodoxes demeurant en Chine – que ce soient nos compatriotes ou bien des autochtones – de confesser librement leur foi », a dit Mgr Hilarion.

Le métropolite a mentionné avec regret qu’à « ce jour, tout est loin d’être satisfaisant » : « Beaucoup d’églises orthodoxes en Chine sont ou bien fermées, ou bien, tout en étant ouvertes officiellement, n’ont pas de prêtres. Il m’est arrivé de visiter de telles églises, de parler avec les fidèles, qui viennent le dimanche pour mettre des cierges, prier devant les icônes, mais l’office n’a pas lieu dans ces églises, parce qu’elles n’ont pas de clercs ». Jusqu’à maintenant, les tentatives de la hiérarchie de l’Église orthodoxe russe de négocier avec les autorités de la RPC afin d’y envoyer des prêtres ont rencontré une certaine résistance. « Aujourd’hui, il y a des avancées dans ce dialogue. En partie, très prochainement, deux étudiants chinois seront envoyés en Russie pour y recevoir une formation aux académies théologiques de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Nous espérons qu’ils pourront, au terme de leurs études, devenir prêtres et servir sur le territoire de la Chine » a ajouté Mgr Hilarion, qui a caractérisé ce fait comme « le premier pas circonspect » sur la voie de la normalisation de la situation de l’Église orthodoxe autonome chinoise.