Les 29 et 30 septembre 2011, Strasbourg et Eschau ont fêté la mémoire des saintes martyres Sophie, et ses trois filles Foi, Espérance et Charité.

Les festivités étaient organisées par la représentation du Patriarcat de Moscou auprès du Conseil de l’Europe et par la paroisse de Tous-les-Saints de Strasbourg, avec la participation des diocèses de Chersonèse et de Berlin (Église orthodoxe russe), communique le site de la représentation.

Cette initiative était soutenue par l’archevêque Marc d’Egorevsk, responsable des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger.

Le 29 septembre, l’archevêque Théophane de Berlin et d’Allemagne a présidé les vigiles, en l’église de Tous-les-Saints de Strasbourg. Concélébraient l’higoumène Philippe (Riabykh), représentant du Patriarcat de Moscou au Conseil de l’Europe et recteur de la paroisse et le père Daniel Esclein, recteur de la paroisse Saint-Grégoire-Palamas-Sainte-Attalie. Chanté par le chœur du séminaire de Paris, l’office a rassemblé une soixantaine de personnes.

Le 30 septembre, jour de la fête, l’archevêque Théophane de Berlin et d’Allemagne et l’évêque Nestor de Chersonèse ont présidé la Divine liturgie célébrée en l’église Saint-Trophime d’Eschau, où reposent des reliques de sainte Sophie. Douze prêtres issus de différentes villes européennes, dont le père Petr Loukitch (Église orthodoxe serbe), recteur de l’église Saint-Georges, concélébraient.

Plusieurs personnalités du monde politique et des représentants de l’Église catholique romaine assistaient à la Liturgie qui a rassemblé environ 300 orthodoxes d’Europe occidentale, ainsi que des pèlerins venus de Russie, d’Ukraine et d’autres pays de la CEI.

Dans son homélie, prononcée à la suite de la Liturgie, l’évêque Nestor de Chersonèse a remarqué : « Il nous est difficile, humainement parlant, de comprendre l’héroïsme, les souffrances inhumaines que subirent les saintes martyres. L’homme contemporain évite la souffrance. C’est pourquoi, en vénérant les saintes martyres, nous revenons aux sources de la conception chrétienne de la souffrance, car la vie humaine est impossible sans souffrance. Le Seigneur Jésus Christ lui-même nous a montré un exemple de souffrance. »

Chaque année, la célébration d’Eschau réunit non seulement la diaspora orthodoxe russe d’Europe occidentale, mais également des orthodoxes des pays européens, créant ainsi une base solide pour la collaboration en Europe dans un esprit de confiance et de respect mutuel. Cette année, le pèlerinage était organisé avec le soutien de l’entreprise « Akademkapstroï », la Fondation caritative Saint-Séraphim-de-Sarov, la Fondation caritative régionale publique « Transformation par la collaboration » et le Mouvement public chrétien « Russie bénie ».


La mémoire des saintes martyres Foi, Espérance et Charité et de leur mère Sophie est vénérée depuis l’Antiquité par les chrétiens de différents pays. Depuis l’an 777, les reliques des saintes reposent en Alsace, dans l’église du village d’Eschau, attirant de nombreux fidèles. Pendant la révolution française, les reliques furent pillées. Aujourd’hui, la châsse historique est conservée dans l’église Saint-Trophime d’Eschau. Elle contient un fragment de reliques de la sainte martyre Sophie. La même église possède une autre insigne relique chrétienne, une parcelle de la Sainte Croix.