Le Patriarche Cyrille reçoit des évêques de l’Église orthodoxe d’Antioche
Le 25 juillet 2011, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu en sa résidence de travail plusieurs évêques de l’Église orthodoxe d’Antioche. Étaient présents le métropolite Antoine du Mexique, d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Vénézuela, le métropolite Damascène de San-Paolo et de tout le Brésil, le métropolite Georges de Homs et l’archevêque Niphon de Philippopolis, représentant du Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient près le Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
Participaient également à la rencontre l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou et le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), du secrétariat du DREE aux relations inter-orthodoxes.
S’adressant à ses invités, le Primat de l’Église orthodoxe russe a remarqué que le Patriarcat d’Antioche jouait un rôle pastoral essentiel dans les pays d’Amérique du Sud. « La plupart des orthodoxes dépendent de votre Église, vous possédez les paroisses les plus importantes, votre vie paroissiale y est la plus active, ce qui vous charge d’une grande responsabilité devant Dieu et devant l’histoire pour la conservation et la diffusion de l’Orthodoxie sur le continent latino-américain ».
Le Patriarche Cyrille a souligné que de nombreux fidèles de l’Église orthodoxe russe vivaient également sur le continent sud-américain, parmi lesquels on trouve aussi bien des descendants de l’émigration post-révolutionnaire, que des gens ayant quitté leur patrie du fait de la Seconde guerre mondiale ou des personnes installées depuis peu dans cette région du monde.
S’entretenant avec ses hôtes de marque, le Patriarche Cyrille a dit grandement apprécier la collaboration existant entre le clergé des Églises russe et antiochienne sur le continent sud-américain. Il a souhaité qu’à l’avenir les Églises sœurs continuent à se soutenir, partageant leurs joies et leurs peines respectives. « Nous devons nous soutenir le plus possible à la fois sur le plan des relations bilattérales qu’au niveau panorthodoxe », a affirmé le Primat de l’Église orthodoxe russe.
Le métroplite Antoine du Mexique, d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Vénézuéla a remercié le Patriarche Cyrille de la possibilité d’une telle rencontre. Il a également exprimé sa profonde gratitude à l’Église russe pour son soutien aux chrétiens orthodoxes du Proche-Orient, qui vivent actuellement des temps difficiles. Mgr Antoine a parlé de la pastorale des fidèles russophones vivant au Mexique au sein de son diocèse.
Le métropolite Georges de Homs a transmis au Primat de l’Église orthodoxe russe les salutations de Sa Béatitude le Patriarche Ignace IV d’Antioche et de tout l’Orient et celles des membres du Saint Synode de l’Église d’Antioche. Il a noté que l’aide de l’Église russe comptait beaucoup pour les chrétiens de Syrie et du Liban et a exprimé sa gratitude pour le soutien des minorités chrétiennes au Proche-Orient. Le métropolite Damascène de San Paolo et de tout le Brésil s’est joint à lui.
Au cours de l’entretien, le Patriache Cyrille a redit sa préoccupation et celle des fidèles de Russie face au destin des chrétiens du Proche-Orient, qui reste très flou. Le Primat de l’Église russe a cité l’exemple de l’Irak où l’intervention étrangère avait provoqué une destabilisation dont avaient souffert avant tout les minorités ethniques et religieuses. Les chrétiens d’Irak font désormais l’objet de sévères persécutions, beaucoup d’entre eux ont péri ou ont été forcés de quitter leur pays. « Dieu fasse que les processus qui agitent actuellement les pays arabes n’entraînent pas un chaos politique et de nouvelles persécutions des chrétiens », a dit Sa Sainteté le Patriarche Cyrille. Il a insisté sur le fait que l’Église russe ne pouvait pas ne pas compatir au sort de ses confrères du Proche-Orient, dans la mesure où elle avait été en contacts étroits avec les orthodoxes orientaux durant toute son histoire.
De son côté, le métropolite Georges de Homs a remercié le Patriarche Cyrille de la position de la Russie sur la question des possibles sanctions à la Syrie.